Le gouvernement burkinabè, à travers un communiqué rendu public jeudi, en réaction à la dénonciation par le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) d’exécutions «sommaires et extrajudiciaires» opérées par l’armée nationale, a salué le professionnalisme des Forces de défense et de sécurité (FDS).
«Le gouvernement réaffirme son soutien aux Forces de défense et de sécurité et salue leur professionnalisme dans leurs missions de défense et de protection des populations », peut-on lire dans le communiqué gouvernemental.
Le document, parvenu à APA jeudi dans l’après-midi, est signé du ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou.
Celui-ci rappelle, d’emblée, que «le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a, le mercredi 13 mars 2019, dans la présentation d’un rapport d’enquête, annoncé que selon des témoignages recueillis, des victimes d’exécutions sommaires feraient partie des 146 terroristes neutralisés par une opération des Forces de défense et de sécurité, dans la nuit du 3 au 4 février 2019, dans les localités de Kain, Banh et Gomboro».
Ensuite, le gouvernement rappelle l’opinion nationale et internationale que la mission des FDS est de protéger les populations, les personnes et les biens et de défendre l’intégrité du territoire.
«Le souci permanent des autorités et de la hiérarchie militaire dans le déroulement des opérations de défense des populations, cause de la présence des FDS dans ces localités, a toujours été guidé par le respect des droits humains», note le communiqué.
Le même texte précise que «le droit international humanitaire et les droits de l’homme sont des matières qui font l’objet d’un enseignement et d’une sensibilisation régulière dans tous les centres de formation militaire au Burkina Faso».
A en croire le gouvernement burkinabè, «toutes les opérations de sécurisation du territoire sont menées en respectant le principe de la gradation de la force que sont successivement, le simple contrôle, l’interpellation, l’arrestation et la neutralisation en cas de nécessité».
Il fait remarquer qu’à titre d’exemple, il y a ce jour environ 700 présumés terroristes détenus dans les prisons de haute sécurité.
«Le gouvernement porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’en attendant les résultats des investigations de la justice militaire, la version des faits est celle communiquée par l’Etat Major Général des Armées », note le communiqué.
A travers l’écrit, le porte-parole du gouvernement réaffirme, qu’en tant que membre du Comité des droits de l’Homme, le Burkina Faso est conscient des engagements et de la responsabilité que cela implique et est respectueux des libertés individuelles et collectives.
«A ce titre, tout en émettant des réserves sur les méthodes d’investigations des acteurs des mouvements de défense des droits humains, il prend acte des allégations et rassure que des investigations sont en cours sur les faits présentés », estime Rémis Fulgance Dandjinou.
Par ailleurs, le gouvernement burkinabè salue «la coopération fructueuse des populations et les invite à continuer de développer cet esprit patriotique dans le strict respect des consignes de sécurité qui leur sont communiquées».
ALK/cd/APA