Cela fait cinq ans que le peuple insurgé du Burkina Faso attend en vain la justice pour les victimes de l’insurrection populaire de fin octobre 2014, a déploré, jeudi à Ouagadougou, Victor Pouahoulabou, un des représentants des parents des victimes.
M. Pouahoulabou qui s’exprimait à l’issue de la cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs en hommage aux victimes de l’insurrection populaire, s’est interrogé : «Qu’est-ce que la justice attend pour dire la vérité ?».
Le porte-parole des parents des victimes a fait remarquer que cinq ans après l’insurrection populaire, «nous ne sommes pas contents de la gestion du pouvoir actuel».
Victor Pouahoulabou a considéré que «des corrompus qui ont fui le pays à l’issue de l’insurrection populaire, continuent de téléguider leurs mentors à l’intérieur du Burkina Faso».
C’est pourquoi, il demande au président Roch Marc Christian Kaboré de prendre ses responsabilités. «Il (le président Kaboré) est venu au pouvoir par les élections et non par un coup d’Etat», a-t-il martelé, avant de prévenir: «Nous ne voulons plus revenir ici l’année prochaine sans que tous les dossiers ne soient jugés, y compris celui de Thomas Sankara et de Norbert Zongo».
Le Burkina Faso a commémoré ce jeudi 31 octobre 2019 (jour férié, chômé et payé) le 5e anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et le 4e anniversaire du coup d’Etat de septembre 2015.
La cérémonie officielle, tenue sur le site du Mémorial aux héros nationaux, a été présidée par le président Roch Marc Christian Kaboré.
Elle été ponctuée par le retentissement de la sirène, l’observation d’une minute de silence à la mémoire des martyrs et le dépôt de gerbe de fleurs par le président du Faso.
L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a entrainé la chute du régime de Blaise Compaoré a fait une trentaine de morts et plus de 600 blessés.
ALK/te/APA