La Commission nationale des droits humains (CNDH) est préoccupée par la situation sanitaire au Burkina Faso due à «une grave crise qui entrave la jouissance du droit à la santé», a-t-elle fait savoir à travers une déclaration dont APA a reçu copie lundi.
Dans sa déclaration, la CNDH fait observer que «depuis le mois de mai 2019, le secteur de la santé est confronté à une grave crise qui entrave la jouissance du droit à la santé au regard des difficultés qu’éprouvent les populations à accéder aux soins dans les établissements publics de santé sur l’ensemble du territoire national».
Elle (CNDH) rappelle que la santé est un droit humain reconnu par des instruments internationaux auxquels a adhéré le Burkina Faso.
L’ONG cite, notamment, le Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (Article 12), la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples (Article 16) et consacré par la Constitution en son article 26 qui stipule que : «Le droit à la santé est reconnu. L’Etat œuvre à la promouvoir».
«La CNDH, en sa qualité d’institution nationale chargée de la promotion, de la protection, et de la défense des droits humains interpelle les différentes parties concernées sur les conséquences dramatiques de cette crise sur la vie et la santé des populations », note le texte parvenu à APA lundi soir.
De ce fait, l’organisation invite les différentes parties à «renouer le dialogue pour trouver des points d’accord réalistes en vue d’une sortie rapide de crise permettant de mettre fin aux souffrances des populations».
Elle dit suivre «attentivement l’évolution de cette situation et a entrepris des démarches auprès des principaux acteurs en vue de jouer pleinement sa partition».
Depuis plus de quatre mois, les agents de santé du Burkina Faso, à l’appel de leurs syndicats dont le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), observent un mouvement d’humeur qui se caractérise par le refus de livrer certaines prestations dans des centres de santé publics.
Par ce mouvement, ces agents manifestent ainsi, leur mécontentement invitant du même coup, le gouvernement à respecter les engagements signés et qui devraient permettre de meilleures conditions de vie et de travail pour les agents de santé.
ALK/te/APA