Les victimes ont été tuées, dans trois attaques dans la province de la Kossi, dans le nord-ouest du pays.
La première attaque a eu lieu dans la localité de Dembo, dans la commune de Nouna (ouest), dans la nuit du jeudi 09 au vendredi 10 février 2023. Des sources indiquent que des hommes armés ont pris pour cible une position des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
« C’est la première fois qu’ils s’en prennent à notre village. Ils passent souvent ici, mais n’ont jamais tué quelqu’un », affirme un habitant de la localité.
Le bilan provisoire non officiel fait état de sept supplétifs civils tués et cinq autres blessés, précise le natif de Dembo qui ajoute que les assaillants ont fait des dégâts matériels et emporté des animaux.
Ensuite, Sanakadougou, toujours dans la Kossi, à la frontière du Mali, a fait l’objet d’incursion des membres de groupes jihadistes, à deux reprises, le jeudi 09 et le dimanche 12 février. Venus par dizaines, en binômes motorisés, les assaillants ont attaqué ce village, situé dans la commune de Kombori.
Au moins une vingtaine de civils ont été tués, près d’une dizaine d’autres blessés, des greniers et des habitations incendiés, rapportent des sources concordantes.
Toujours dans la province de la Kossi, mais cette fois-ci dans le village de Yalankoro. Les jeudi 8 et samedi 11 février, le chef du village, son fils et cinq civils dont deux VDP sont abattus, évoquent des médias locaux.
Suite à ces exactions d’hommes armés, « les populations ont commencé à quitter la zone depuis vendredi », soutient un témoin. Les services sociaux de la ville de Nouna ont confié, ce lundi à APA, avoir reçu plus de 700 personnes déplacées ce week-end.
Le Burkina Faso est confronté à une crise sécuritaire sans précédent, marquée une insurrection des groupes jihadistes. Ils ont fait des milliers de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.
DS/ac/APA