Le parquet militaire a informé, mardi 11 avril 2023, que plus d’une quarantaine de militaires dont la hiérarchie ont été entendus dans le cadre du dossier Inata.
« À ce jour, plus d’une quarantaine de militaires de la gendarmerie nationale et de la chaîne de commandement opérationnel a été entendue », a annoncé le procureur militaire qui fait le point du dossier Inata du nom de l’instruction judiciaire de l’attaque du détachement militaire d’Inata, dans le Nord du pays.
Le Procureur a ajouté que l’instruction judiciaire, contre X, poursuit son cours, sans plus de précision. Les chefs d’accusations sont la « mise en danger de la personne d’autrui, l’abstention de porter assistance à une personne en péril et du refus d’obéissance ».
57 gendarmes avaient trouvé la mort le 14 novembre 2021 lors de l’attaque du détachement militaire d’Inata (dans la province du Soum). Suite à ce drame, des informations faisant état d’un problème de ravitaillement des soldats en vivres ont été soulevées.
L’autre affaire qui a fait l’objet de mise au point du procureur militaire, c’est le dossier portant sur le détournement présumé sur la somme de 400 millions FCFA, destinés aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Les 400 millions des VDP
Le parquet militaire a indiqué qu’une vingtaine de personnes a été entendue dans cette affaire et que des réquisitions ont été adressées aux différents services et structures de la chaine d’administration financière et de gestion des VDP.
Des pièces justificatives des dépenses et des éléments de l’enquête révèlent, selon le procureur que cette somme a été utilisée pour l’achat de moyens roulants et d’équipements au profit des militaires et des VDP, ainsi qu’à la location de véhicules et la réhabilitation de bases militaires.
Des personnes mises en examen pour surfacturation
Le parquet militaire a fait cas de l’ouverture d’une enquête judiciaire ouverte le 12 janvier 2023, dans une affaire de surfacturation dans l’acquisition de motos de type Aloba au profit des Forces Armées Nationales.
Plusieurs personnes militaires et civiles ont été mises en examen des chefs d’infractions de surfacturation, de corruption dans la commande publique, de concussion, d’octroi d’avantages injustifiés, de faux et usage de faux en écriture privée de commerce, de complicité de ces infractions.
« A ce jour, pour les besoins de l’instruction, deux des mis en examen ont été placés en détention préventive en vertu de mandats de dépôt décernés à leur encontre », selon l’information donnée par le procureur militaire.
Selon le parquetier, l’information judiciaire se poursuit pour élucider les faits et déterminer les responsabilités à l’égard de toutes personnes impliquées notamment dans « la conclusion du contrat d’acquisition des motos au profit des FAN ».
Le bimensuel d’investigation, L’Evènement avait révélé une affaire de surfacturation présumée de motos destinées à l’usage des Forces de défense et de sécurité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.
DS/ha/APA