La Commission nationale des droits humains (CNDH), dans une déclaration rendue publique jeudi, s’est dit préoccupée par «la multiplication des actes de violence intra et intercommunautaire comme moyens de résolutions des conflits» au Burkina Faso.
La déclaration signée de la vice-présidente de la CNDH, Gonta Alida Henriette Da et datée du 11 avril 2019, rappelle que «les Communes de Zoaga (province du Boulgou, région du Centre-Est) et Arbinda (province du Soum, région du Sahel) ont été, en début du mois d’avril 2019, les théâtres de violences communautaires ayant occasionné de nombreuses pertes en vies humaines, des déplacements de populations et des destructions de biens».
Le même texte précise que la Commission nationale des droits humains (CNDH) tout en exprimant sa compassion aux familles éplorées et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés, condamne fermement ces actes de violence et invite les populations à la retenue et au calme.
«La CNDH reste préoccupée par la multiplication des actes de violence intra et intercommunautaire comme moyens de résolutions des conflits avec pour corollaire des atteintes aux droits humains, sans que des sanctions soient prises contre leurs auteurs ni des mesures idoines pour éviter la survenue de tels évènements tragiques», note le document.
Il rappelle au gouvernement «sa responsabilité de protéger toutes les personnes et tous les biens sur l’ensemble du territoire et cela, en toutes circonstances».
«Reconnaissant que l’impunité constitue une menace à la paix et la cohésion sociales, la CNDH invite les autorités compétentes à diligenter des enquêtes indépendantes, approfondies et impartiales pour situer les responsabilités, interpeler et juger les personnes impliquées dans ces évènements et tous les autres évènements de même nature», conclut la déclaration.
ALK/te/APA