Plusieurs incidents impliquant des membres de groupes armés djihadistes ont été signalés à la Route nationale 3, depuis lundi.
Depuis deux jours, les compagnies de transport s’abstiennent d’emprunter l’axe Kaya-Dori, bloquant ainsi plusieurs voyageurs, ont rapporté des responsables de syndicat des transporteurs.
Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), a alerté sur la « présence des terroristes entre Ouanobia et le pont de Nare » et appelé les voyageurs entre Kaya-Dori, « à la prudence ».
Les responsables syndicaux ont expliqué à APA, que le lundi 10 avril dernier, des djihadistes ont attaqué et incendié des cars et camions, près de la localité de Naré, sans préciser le nombre.
L’activiste Wendpouire Charles Sawadogo a confirmé l’incident. « Des hommes armés ont incendié deux camions et ouvert le feu sur un car à un kilomètre de Naré. Des dégâts matériels ont été enregistrés », a-t-il précisé.
Selon nos sources, il s’agit d’un car de la compagne « STAFF » et d’un autre de « Sahel voyage ».
Plusieurs témoins ont expliqué que ce dernier car de transport se rendait à Dori, en provenance de Ouagadougou. A proximité du pont de Naré, le conducteur qui s’est aperçu que des véhicules avaient été arrêtés et incendiés sur la voie, a tenté de rebrousser chemin. Il a été poursuivi sur 8 Km par des terroristes à moto qui ont ouvert le feu sur le car sans pouvoir l’arrêter. Les 50 passagers à bord sont rentrés sains et saufs, mais tous apeurés.
Le trafic est régulièrement interrompu sur l’axe Kaya-Dori. Les terroristes y ont installé des checkpoints. Des voyageurs ont témoigné avoir fait l’objet de contrôle.
Le pont de Naré est un ouvrage de franchissement qui relie la capitale burkinabè à la région du Sahel, puis le Niger. En 2022, l’infrastructure a été saboté trois fois de suite par les terroristes, en fin juin, mi-juillet et en fin aout.
DS/APA