Au moins une trentaine de personnes ont été tuées lundi dans l’est du pays dans une nouvelle attaque attribuée au groupes jihadistes.
Une semaine après l’exécution des trois journalistes européens, le cycle de violence se poursuit au Burkina Faso.
Cette fois, c’est Kodyel, localité située à l’est du pays qui a été prise pour cible par des jihadistes. « Des dizaines d’hommes ont fait irruption dans le village et mis le feu à des maisons pendant que d’autres surveillaient, ils ont ouvert le feu sur les gens sans distinction » informe un responsable des Volontaires de la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils engagés dans la lutte anti-djihadiste aux côtés des forces de défense et de sécurité.
L’attaque qui a fait un bilan provisoire d’au moins 30 morts, est l’une des plus meurtrières enregistrées dans le pays depuis plus de six ans.
Selon un responsable régionale des VDP, le bilan pourrait même s’alourdir, puisqu’une vingtaine de blessés dont plusieurs dans un état grave ont été notés durant ce raid meurtrier toujours pas revendiqué.
Selon des sources sécuritaires ayant requis l’anonymat, « ce massacre aurait pu être évité », car « des alertes avaient été données il y a quelques jours sur la présence de terroristes dans la zone. Certains individus avaient déjà menacé les villageois qu’ils accusent de les dénoncer ou d’encourager les volontaires qui les combattent ».
Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques récurrentes de jihadistes, comme ses voisins du Mali et du Niger. Des attaques souvent attribuées aux groupes Etat islamique et Al-Qaïda au Maghreb islamique.
CD/APA