Pour sa première sortie africaine depuis sa prise du pouvoir en août 2020, le président malien s’est rendu, mardi 25 juin 2024, à Ouagadougou.
Le colonel Assimi Goïta a indiqué que la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) a permis au Burkina, Mali et Niger « de sortir des partenariats de façade et non efficaces » pour « s’orienter vers des partenaires sincères tels que la Russie, la Chine, la Turquie ».
« Ces nouveaux partenariats ont permis aux trois pays de bien s’équiper et de mener avec efficacité les opérations contre les groupes armés terroristes », a-t-il précisé, au terme de sa visite de travail et d’amitié à Ouagadougou.
Le président de la Transition malienne a estimé que le terrorisme est devenu « un enjeu géopolitique (…) manipulé et financé par certaines puissances étrangères ».
Les réponses envisagées jusqu’à présent contre cette nébuleuse sont « loin de répondre aux aspirations de nos populations », a insisté le colonel Goïta, soulignant que c’est pourquoi, Ouagadougou, Bamako et Niamey ont décidé de mutualiser leurs moyens, de partager les informations et de mener des opérations militaires conjointes.
« Nos destins sont liés, nous avons pris un chemin de non-retour. Que ce soit clair », a soutenu le président malien, en réponse à ceux qui demandent leur retour au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Au-delà de la lutte contre le terrorisme, les pays de l’AES vont désormais renforcer leur collaboration dans les domaines de l’agriculture, du commerce, des infrastructures et de l’industrialisation.
« Nos experts sont en train de travailler et vont nous faire des propositions. Nous allons voir dans quelle mesure nous allons mettre en œuvre ces propositions pour le bien-être de nos populations », a conclu le colonel Goïta.
DS/te/APA