Le Botswana, réputé pour la conservation de sa faune, veut aider le Mozambique à reconstituer son stock d’éléphants après la décès 10.000 pachydermes dans la réserve de Niassa entre 2009 et 2011.
Le Botswana a promis de transférer 500 éléphants au Mozambique et s’engage à ce que cela se fasse dans un « avenir proche, » a déclaré jeudi le président Mokgweetsi Masisi.
S’adressant aux journalistes en marge d’une visite d’Etat de trois jours du président Filipe Nyusi du Mozambique au Botswana, Masisi a réitéré une promesse qu’il a faite en 2018 de donner 500 éléphants au Mozambique dans le cadre des efforts de son gouvernement pour réduire la population de ces animaux dans le pays.
« Je souhaite réitérer le don par le Botswana de 500 éléphants au Mozambique. Nous attendons avec impatience leur transfert ultérieur au Mozambique dans un avenir proche et sommes très impatients de les voir enfin évoluer dans leur nouvel habitat », a poursuivi M. Masisi.
Le nombre d’éléphants au Botswana a été divisé par deux en l’espace de cinq ans, chutant de 20.000 à 10.000 en 2015. Le braconnage intensif pour l’ivoire et l’apparition de certaines bactéries comme le cyanobactérie, causée par le réchauffement climatique; ont durement touchés ces mammifères.
Désormais le pays s’est fixé pour objectif de reconstituer son stock d’éléphants devenus par le passé, la cible des braconniers venus des pays voisins comme la Tanzanie. Les défenses d’éléphants et les cornes de rhinocéros sont très prisées en Asie, l’ivoire étant sculpté en statuettes et en bijoux tandis que les cornes finissent dans des remèdes traditionnels.
La réserve Niassa abrite le plus grand troupeau d’éléphants du Mozambique, actuellement estimé à plus de 15.000 pachydermes.
JN/fss/cgd/APA