Les quotidiens burkinabè de ce mardi évoquent des sujets essentiellement liés à la politique et au terrorisme, notamment, les récentes tueries dans le Centre-nord du pays.
L’Observateur Paalga, le plus ancien des quotidiens privés du Burkina Faso, rapporte qu’assassinés dans leur église le dimanche 12 mai 2019 par des individus armés, l’abbé Siméon Yampa et ses cinq compagnons ont tous été inhumés au cimetière de Dablo hier lundi.
A en croire le journal, il y avait une «vive émotion hier au cimetière de Dablo» où l’on a noté la présence des représentants d’autres confessions religieuses, des coutumiers et d’une représentation gouvernementale et régionale.
Dans son ‘’Regard sur l’actualité’’, L’Observateur Paalga s’exclame : «Religieux tués au Burkina: Pauvre Allah !».
Le sujet est évoqué dans l’éditorial de Aujourd’hui au Faso sous le titre : «Obsèques des 6 suppliciés chrétiens de Dablo : Entre larmes, colère et appel à l’union sacrée».
Selon ce quotidien privé, «horreur, douleur, colère et incompréhension» sont des sentiments qui animent bon nombre de Burkinabè, suite à cette tuerie.
«La foule de protestants, catholiques, musulmans et coutumiers venus dire Adieu aux 6 suppliciés de Dablo était la preuve vivante qu’au Burkina Faso, il n’y a pas de problèmes confessionnels», fait remarquer l’éditorialiste, avant d’ajouter que «disciples de Mohamed, du Christ et des mânes des ancêtres ont toujours vécu en osmose».
Selon lui, «dans ce cimetière de la commune où reposent désormais les 6 martyrs de Dablo, les populations se souviendront qu’ils sont les victimes d’une barbarie moyenâgeuse, qui plus est gratuite et éperdue».
Le Pays, pour sa part, parle des «Burkinabè révoltés et indignés», avant de mentionner qu’il convient d’«éviter de tomber dans le piège des terroristes».
Dans sa rubrique ‘’Mardi Politique’’, le même quotidien privé donne la parole à Aziz Dabo, porte-parole de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA, opposition), qui déclare: «Il faut travailler à taire les rivalités probables au sein des forces de défense et de sécurité».
Quant au quotidien à capitaux publics Sidwaya, il met en exergue les propos de l’ancien Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo qui estime que «la réconciliation est un comportement».
Sidwaya renseigne également que le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, «Alassane Bala Sakandé reçoit le maillet» du Comité interparlementaire du G5-Sahel.
A ce sujet, L’Observateur Paalga titre: «Comité interparlementaire du G5-Sahel: Bala à la présidence».
ALK/cat/APA