Les points soulevés par le dialogue politique initié par le président Patrice Talon sont abondamment commentés ce mardi par les journaux béninois qui évoquent également les défis de l’éducation nationale, axés essentiellement sur le manque d’enseignants et les salles de classe pléthoriques.
« Discrimination positive en politique : Au moins 24 femmes au Parlement pour 109 députés » à l’issue des réformes politiques annoncées, titre Fraternité, selon qui la problématique de la promotion des femmes en politique a été partagée par les experts désignés pour traduire en textes de lois les différentes résolutions.
Pour ces experts, ajoute le journal, il est important d’introduire des dispositions discriminatoires dans le droit positif béninois favorisant une meilleure représentation du peuple par les femmes au sein des assemblées parlementaires, communales, municipales et locales.
Pour ce faire, les experts prônent, d’après Fraternité, un ajustement dans la répartition des sièges dans les circonscriptions électorales en tenant compte du dernier recensement général de la population. Dans la pratique, ils proposent une femme par circonscription électorale, soit au moins 24 femmes sur les 109 députés à élire prochainement.
L’Informateur s’intéresse, pour sa part, à la nomination du chef de file de l’opposition et titre : « Voici les critères que le chef de l’Etat doit respecter ». Le journal explique que le rapport du comité d’experts a révélé les critères qui vont concourir à la désignation du chef de file de l’opposition.
Ce sont les articles 7 et 8 de l’extrait de la proposition de loi qui énumèrent les conditions pour être chef de file de l’opposition, renseigne L’Informateur avant de citer lesdits articles : « En cas d’inexistence de l’opposition politique parlementaire, est désigné chef de file de l’opposition politique le représentant du parti politique déclaré dans l’opposition et ayant obtenu le plus grand nombre d’élus communaux ».
Matin Libre se questionne alors « Qui sera nommé chef de file de l’opposition ? ». D’après ce quotidien, trois partis politiques se réclamant de l’opposition actuellement, ont une existence légale : les FCDB de Soumanou Toléba, les FCBE de Paul Hounkpè et le parti La Flamme de Gabriel Adjavon.
C’est donc, en déduit Matin Libre, l’un de ces trois leaders, qui pourrait hériter du fauteuil de chef de file de l’opposition.
Sur le plan de l’éducation, Educ’Action évoque les effectifs pléthoriques et le manque d’enseignants dans les écoles. Sous le titre « Les syndicats des Enseignements Maternel et Primaire tirent la sonnette d’alarme », il rapporte que des instituteurs se retrouvent avec 150 apprenants et que des écoles de 6 classes n’ont que 2 ou 3 enseignants.
Sous le titre « La réponse du gouvernement pour soulager l’école », La Nation affirme que le déploiement des aspirants au métier d’enseignant à la maternelle et au primaire pourrait démarrer cette semaine. En appui, des éducateurs de qualité vont être déployés pour combler le déficit en personnel enseignant.
UB/cat/APA