Le Bénin s’est retiré du Protocole qui permet à un citoyen de saisir directement la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
« Cette décision résulte de ce que nous avons observé depuis quelques années, des dysfonctionnements et des dérapages de la Haute juridiction qui sort de plus en plus de son champ de compétences, au motif de protection des droits de l’homme. La Cour s’immisce dans des questions de souveraineté des Etats et des questions qui ne relèvent pas de sa compétence », a expliqué Alain Orounla, ministre porte-parole du gouvernement qui intervenait sur la télévision nationale
Il a relevé que le Bénin ne s’est pas retiré de la Cour africaine des droits de l’homme, mais il a procédé à sa déclaration de retrait du Protocole qui permet au citoyen d’un Etat, en l’occurrence de l’Etat béninois, de saisir directement la Cadhp. Cela, a-t-il indiqué, afin « de ne pas mettre en péril les intérêts de toute une nation et le devoir d’un gouvernement qui a la responsabilité d’organiser des élections à bonne date ».
Il y a quelques jours, une décision de la Cadhp demandait au Bénin de suspendre l’organisation des élections communales du 17 mai prochain, suite à une requête de l’opposant en exil, Sébastien Ajavon.
UB/te/APA