Les quotidiens béninois apparus ce lundi ont principalement relayé le débat autour de la révision de la Constitution dont le texte a été voté à l’unanimité des 83 députés ; ce qui constitue une première depuis son adoption en 1990.
« 29 ans après le renouveau démocratique, Une constitution pour les défis de modernité », affiche La Nation. À en croire le journal, c’est une révision constitutionnelle porteuse d’avancées afin d’inscrire le Bénin dans l’ère de la modernité, le mettre en phase avec les défis du 21ièmesiècle et les enjeux contemporains de développement.
L’Assemblée nationale, par un vote massif, a doté le Bénin d’une constitution remaniée dont la promulgation va ouvrir une nouvelle ère qui se veut dynamique, mais non pas une nouvelle république, explique le journal.
L’Evénement Précis trouve que « le Bénin a posé un acte historique » car elle présente des innovations qui concernent plusieurs volets et qui la différencient de la Constitution de base. Des innovations relatives entre autres à la dynamisation de la procédure de ratification des accords de prêts, et à certaines directives de l’Uemoa en occurrence la création de la Cour des comptes.
« Une révision qui ne touche ni le mandat du chef de l’Etat, ni la limitation d’âge » rassure La Cloche qui met un accent particulier sur les innovations censées booster le développement.
L’Autre Quotidien, dans le même sens annonce de « grandes innovations ». Selon le journal, les députés ont introduit le financement des partis dans le nouveau texte. Il en est de même de l’alignement des mandats, de l’organisation d’élections générales en 2026, de l’abolition de la peine de mort, des membres de la HAAC, qui seront désignés et des chefferies traditionnelles qui sont reconnues.
Mais Matin Libre n’est pas très optimiste. Le journal titre « Pourquoi Talon promulguera pas cette constitution ». D’après le journal, les experts ayant travaillé sur les conclusions du dialogue politique, avaient estimé que seules la discrimination positive en faveur des femmes et l’organisation des élections générales nécessitaient une modification de la loi fondamentale du Bénin. Mais au finish, plusieurs articles ont été introduits dans le texte. Ce qui pousse le journal à rappeler que le président Patrice Talon avait affirmé le 25 octobre, en recevant les experts à la présidence, qu’il ne voulait pas d’une révision qui ne rassure pas les Béninois.
En effet, le journal qu’il y a de fortes chances que le président Talon refuse de promulguer ladite constitution.
L’Evénement Précis rapporte « les craintes du Parti Communiste du Bénin », qui dénonce une révision aux conséquences incalculables. Le journal relève également « les propos de l’ancien président, Nicéphore Soglo », qui évoque un coup d’Etat institutionnel.
UB/Dng/APA