Les quotidiens béninois parvenus mardi à APA traitent essentiellement de la restitution prochaine de 26 biens culturels du Bénin pillés durant la colonisation.
« Restitution des trésors culturels du Bénin, Nouvelle avancée dans l’agenda du processus » affiche en manchette La Nation. À en croire le journal, des dates et des précisions sont désormais données et mieux, la France et le Bénin ont convenu d’un programme de travail commun pour favoriser la mise en œuvre de l’agenda de la restitution des trésors culturels du Bénin par la France.
« Visite du ministre français de la culture au Bénin, Les biens culturels mal acquis de retour en 2020 où plus tard 2021 » titre Soleil Levant qui explique que la visite à Cotonou du ministre français de la Culture est consacrée essentiellement à la restitution des biens culturels réclamés par le Bénin.
Demande à laquelle le président français Emmanuel Macron a donné une suite favorable, d’abord le 28 novembre 2017 à Ouagadougou avant d’y donner corps à travers plusieurs engagements et actes. Pour Franck Riester, le Bénin peut toujours espérer entrer en possession des 26 œuvres parties de l’ancien royaume du Dahomey en 1892.
Le Télégramme en déduit que « Le Bénin et la France posent le pas vers la restitution des œuvres d’art ». A l’occasion de cette visite, un programme de travail commun qui régira la coopération muséale entre les deux pays a été mis en place.
Le Matinal renchérit « Une coopération muséale signée ». Ce programme de travail commun est une nouvelle étape très méthodique de ce partenariat culturel entre les deux pays, une coopération muséale en termes de formation, de partage de connaissances, d’ingénierie muséale et aussi en termes de préparation de restitution des 26 œuvres, précise le journal.
Le Nouvel Observateur s’interroge par contre sur le processus. « Entre restitution et prêt, que retenir ? » écrit le journal qui se demande pourquoi le processus de restitution traîne autant depuis l’annonce du Président Français. Mieux, si la France tient vraiment à restituer les biens, à quoi bon signer un programme de travail commun si ce n’est pour garder un droit de regard sur ces biens, conclut le journal qui reste sceptique sur la bonne foi de la France.
UB/ard/cd/APA