Un programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire, prévu du 5 au 17 juillet 2021, a été lancé lundi à Bingerville, à l’Est d’Abidjan, au profit de 52 acteurs du secteur issus de 13 pays de la Cedeao.
Le lancement de la session a eu lieu au Centre des métiers de l’électricité (CME) de la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), en présence des instructeurs, des responsables en charge du programme et des stagiaires.
Ce programme s’inscrit dans le cadre du développement des parcs solaires en Afrique subsaharienne. Il est mis en oeuvre par l’Institut international de l’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2iE), retenu à l’issue d’un appel à candidature.
L’Institut 2IE, basé à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé, est une école d’ingénieurs créée par 14 pays africains qui fait de la formation initiale, la formation en continue, de la recherche et du développement.
Il est prévu deux semaines de formation qui constituent la première série de formations, a indiqué M. Francis Semporé, un responsable de 2iE, chef de mission pour le Programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire.
Cette formation vise à permettre à l’Afrique subsaharienne de disposer d’un pool d’experts dans le domaine de l’énergie renouvelable solaire. Les participants sont issus notamment des sociétés d’électricité et du ministère de l’Énergie des pays de la Cedeao.
Le secteur de l’énergie renouvelable « est un domaine très important pour nos pays et nos économies, donc il est important que nous ne rations pas ce virage technologique », a déclaré le directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko.
Il s’est félicité de ce que ces séances permettront de développer les compétences de ces acteurs au Centre de métier de l’électricité que sa structure opère par le biais d’une convention avec l’Etat de Côte d’Ivoire, pour que la région soit au rendez-vous de cette nouvelle technologie.
La Côte d’Ivoire accueille cette première session dans ce centre de référence régionale qui forme aux métiers de l’énergie. Bâti sur 25 hectares, ce centre offre toutes les commodités pour une session et une implémentation réussie.
Le secrétaire général du Système d’échanges électrique ouest-africain (EEEOA), Siengui Ki, a noté que « les énergies renouvelables de la région ouest-africaine seront de l’ordre de 70% de l’ensemble de la production qui se fera » à l’avenir.
Par conséquent, « il est très important de maîtriser ce transfert (technologique) d’électricité étant entendu que tout ce qui concerne le solaire et l’éolienne, est quasi inexistant dans notre sous-région », a-t-il poursuivi.
Intervenant par visioconférence, le représentant de la Banque mondiale, Jan Kappen, a souligné l’enjeu aujourd’hui de « renouveler l’architecture du secteur de l’énergie » pour la région afin de faire face aux défis du déficit énergétique.
Les participants des pays présents à l’ouverture de la session étaient, entre autres, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, la Sierra Leonne, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Liberia, le Niger, la Guinée, le Nigéria.
AP/ls/APA