A travers un communiqué de presse conjoint rendu public ce vendredi 7 juin à Dakar, quatre organisations africaines des droits de l’homme se préoccupent de la situation post-électorale au Bénin et surtout des violations des droits de l’homme enregistrées au cours de la période électorale
.Selon le communiqué, le Think Tank AfrikaJom Center, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), l’Association Nigérienne de défense des Droits de l’Homme (ANDDH) et la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) expriment leurs profondes préoccupations face au silence des Chefs d’Etat, de Gouvernement de la CEDEAO et de l’Union Africaine, suite à la crise sociopolitique persistante que vit en ce moment le Bénin. « Ce silence scandaleux et révoltant donne l’impression que les Africains considèrent cette grave situation comme une banalité pire, qu’ils ont déjà laissé tomber le Bénin », lit-on dans le document.
Ces organisations estiment que, depuis les élections législatives du 28 avril 2019, « l’on a malheureusement assisté à la répression de manifestations pacifiques, ayant occasionné plus d’une dizaine de morts, des dizaines de blessés, en plus de cas d’arrestations et d’emprisonnement de plus de 60 personnes, sans compter les personnes qui sont parties en exil ».
Elles attirent également l’attention des chefs d’Etat et de Gouvernement africains et de toute la communauté internationale sur la « situation de vulnérabilité de l’ancien Chef d’Etat béninois, M. Thomas Yayi Boni, dont le domicile est encerclé par les forces de Défense et de Sécurité, hypothéquant toute communication libre et un accès régulier à ses proches et à son médecin traitant ».
Le Think Tank AfrikaJom Center, le MBDHP, l’ANDDH et la RADDHO appellent les Chefs d’Etat et de Gouvernement du continent à œuvrer pour « la restauration d’un climat politique apaisé au Bénin » et invitent Patrice Talon à « respecter les principes de convergence constitutionnelle qui lient le Bénin au Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001 ». Elles demandent également au Président en exercice de la CEDEAO de « faire respecter les principes de convergence constitutionnelle et démocratique de la sous- région ».
UB/cd/APA