La Cour pénale internationale (CPI) a émis jeudi des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, ce qui correspond à la position historique de l’Afrique du Sud sur le conflit israélo-palestinien.
La décision de la CPI qui a décerné un mandat d’arrêt international contre les deux responsables fait suite aux appels interjetés en septembre par Israël pour contester la compétence de la Cour et demander un nouvel avis sur l’enquête.
La Cour a jugé ces actions prématurées, affirmant sa compétence sur Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est.
Netanyahu et Yoav Gallant sont accusés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, y compris l’utilisation de la famine comme méthode de guerre, de meurtres et de persécutions, commis entre octobre 2023 et mai 2024.
« La Chambre a considéré qu’il y a des motifs raisonnables de croire que les deux individus ont intentionnellement et sciemment privé la population civile de Gaza d’objets indispensables à sa survie, notamment de nourriture, d’eau, de médicaments et de fournitures médicales, ainsi que de carburant et d’électricité », a écrit le panel de trois juges dans sa décision unanime d’émettre des mandats d’arrêt à l’encontre de Netanyahu et de Gallant.
Depuis janvier, l’Afrique du Sud milite pour que les actions d’Israël contre les Palestiniens soient reconnues comme des crimes contre l’humanité.
Depuis octobre 2023, l’État sioniste bombarde la bande de Gaza, en Palestine, tuant des dizaines de milliers de civils, principalement des femmes et des enfants.
Cette décision de la CPI a suscité des réactions internationales, le président américain Joe Biden exprimant sa vive désapprobation et le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, mettant en garde contre d’éventuelles sanctions à l’encontre de la CPI.
La décision marque une étape importante dans l’engagement de la CPI en faveur de la justice internationale et met en lumière le débat mondial actuel sur la responsabilité dans les zones de conflit.
JN/lb/Sf/te/APA