Le président Cyril Ramaphosa a reconnu l’échec de son parti dans son combat contre la corruption.
S’exprimant devant la Commission d’enquête sur « la prise de contrôle de l’État » ou « state capture, en anglais », le dirigeant a admis que le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) n’a pas réussi à combattre la corruption parmi ses cadres.
M. Ramaphosa a déclaré à la commission que le parti aurait pu faire davantage pour lutter contre la corruption, tant au sein du parti que dans le pays.
« Comme je l’ai dit dans ma déclaration liminaire ou dans l’essentiel de ma déclaration sous serment, certains de ces problèmes n’ont été mis en évidence qu’avec le temps, au fur et à mesure que nous avancions », a-t-il dit.
Selon lui, l’ANC a mis six ans avant de reconnaître le phénomène de prise de contrôle de l’État et de soutenir des enquêtes à ce sujet, malgré les rapports faisant état de son effet rampant et corrosif au sein de ses propres structures et du gouvernement.
Le président Ramaphosa a également admis que le parti au pouvoir avait mis du temps à prendre connaissance des allégations d’appropriation des fonds de l’État concernant les frères Gupta, une famille d’origine indienne qui a utilisé ses entreprises pour soutirer des millions de dollars de fonds publics, de connivence avec des cadres de l’ANC travaillant dans des entreprises publiques.
Il a ajouté qu’un domaine dans lequel les choses avaient « terriblement mal tourné » était le « déploiement de cadres » du parti parmi ses membres les plus anciens pour travailler dans les ministères et les entreprises publiques.
« La plupart des cadres déployés dans ces entités n’étaient pas suffisamment qualifiés pour mener à bien les missions qui leur étaient confiées », a-t-il reconnu.
NM/jn/lb/te/APA