L’Afrique du Sud a levé l’état de catastrophe national en matière d’énergie, à peine deux mois après avoir déclaré qu’elle utiliserait cette mesure pour mobiliser toutes les forces afin de gérer une crise énergétique paralysante.
La ministre de la Coopération gouvernementale et des Affaires traditionnelles, Thembi Nkadimeng, a déclaré mercredi dans un communiqué, que le gouvernement utiliserait la législation existante et les arrangements de contingence par l’intermédiaire de son Comité de crise énergétique, pour faire face aux coupures de courant qui se sont aggravées au cours de la dernière année.
« Le gouvernement a résilié, avec effet immédiat, l’état de catastrophe nationale déclaré par la ministre de la Coopération gouvernementale et des Affaires traditionnelles le 9 février 2023 », a déclaré Mme Nkadimeng.
Le président Cyril Ramaphosa avait invoqué les réglementations sur les catastrophes il y a deux mois pour faire face à la crise qui avait vu les Sud-Africains endurer des coupures de courant quotidiennes par l’entreprise publique Eskom en raison de pannes fréquentes dans ses centrales au charbon vieillissantes et des années de corruption.
L’état de catastrophe a donné au gouvernement des pouvoirs supplémentaires pour répondre à la crise, notamment en autorisant des procédures d’achat d’urgence avec moins de retards bureaucratiques et moins de supervision.
La déclaration de l’état de catastrophe a cependant été critiquée par l’opposition notamment et des groupes de la société civile qui craignaient que les fonds destinés aux procédures d’achat d’urgence ne soient détournés comme les fonds réservés à la réponse à la Covid-19 en 2020.
La ministre Nkadimeng a toutefois défendu l’état de catastrophe, affirmant qu’il était « une réponse nécessaire à l’impact des niveaux critiques de coupures de courant sur l’économie et les secteurs vulnérables tels que la santé et les petites entreprises ».
Elle a fait valoir que l’état de catastrophe avait réussi à stabiliser la situation électrique du pays.
JN/lb/APA