« Pour faire taire les armes en Afrique », il faut au préalable identifier les origines des conflits, a conseillé Venant Mboua, militant camerounais des droits de l’Homme ayant effectué des missions de paix en Centrafrique.
Pour ce journaliste et spécialiste des questions électorales sur le continent, les origines des conflits ont pour nom la mauvaise gouvernance, les convoitises extérieures et le terrorisme. Selon Venant Mboua, ce dernier fléau est « une nébuleuse difficile à cerner, mais qui puise beaucoup dans les milieux pauvres ».
Les jeunes désœuvrés et non éduqués sont souvent les soldats du terrorisme et même des rébellions politico-militaires, a-t-il soutenu. Dénonçant ce qu’il appelle « la privatisation des guerres en Afrique », M. Mboua a indiqué que « lorsque les gouvernements ne s’entendent pas avec certains partenaires étrangers, ces derniers favorisent ou soutiennent la création de milices armées, le plus souvent en mettant en avant des revendications sociopolitiques. C’est le cas en Centrafrique et en République Démocratique du Congo ».
S’agissant de la mauvaise gouvernance, l’expert a constaté que ce sont les dictatures qui accaparent le jeu politique et démocratique. Elles génèrent toujours des conflits à travers le continent. En conclusion, il a appelé l’Union africaine (UA) à encourager des réformes véritablement démocratiques afin d’exorciser la malédiction des conflits armés.
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