Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a admis jeudi que son gouvernement avait fait des « « erreurs » dans la gestion de la pandémie de coronavirus.
Le dirigeant sud-africain estime toutefois que le confinement était nécessaire pour empêcher la maladie de se propager parmi la population.
Le président s’exprimait jeudi par visioconférence lors d’une séance de questions et réponses avec les députés du pays.
« Oui, nous avons fait des erreurs mais nous avons été honnêtes. Nous avons divulgué des informations au public. Et avec cela, nous avons donné des informations aux gens de notre pays afin de se protéger », a déclaré M. Ramaphosa.
Le dirigeant sud-africain a déclaré que diverses institutions nationales ont été saisies pour présenter des informations sans rien cacher à la population.
Et d’ajouter : « le confinement a permis au pays de commencer à aplatir la courbe, de mettre en œuvre des réponses sanitaires adéquates et de renforcer les capacités des systèmes de santé ».
Selon le dirigeant Sud-africain, « dans les trois semaines précédant la mise en place du confinement national, le nombre d’infections doublait tous les deux jours ».
Mais au cours de la première phase du confinement (niveau 5) « le nombre d’infection ne doublait que tous les 15 jours, et de 12 jours pendant les niveaux 4 et l’actuel niveau 3 », a déclaré le président.
L’Afrique du Sud, poursuit-il, avait la possibilité d’agir rapidement et que la décision de mettre en œuvre un confinement national était guidée par des conseils constants, a déclaré M. Ramaphosa.
S’exprimant sous la pression des milieux d’affaires qui estiment que le confinement n’aurait pas dû être imposé au départ, le président a déclaré que si rien n’avait été fait le pays « aurait manqué l’occasion de parvenir à un aplatissement de la courbe ».
« Nous devons maintenant vraiment tout réinitialiser » pendant l’après-Covid-19 », a déclaré M. Ramaphosa, ajoutant que « l’équilibre entre sauver l’économie et sauver des vies est très délicat. L’un ne peut être mis en avant au détriment de l’autre ».
La reprise partielle de l’activité économique en Afrique du Sud a été lancée le 1er juin dans le cadre de l’assouplissement des mesures de restrictions et huit millions de personnes ont avaient repris le travail.
NM/jn/lb/cgd/APA