Parallèlement à l’endiguement du coronavirus, des pays africains sont engagés dans une autre bataille : la maîtrise de l’information.
Certains gouvernements africains brandissent l’arme judiciaire contre les personnes qui partagent, essentiellement sur les réseaux sociaux, de fausses informations sur le coronavirus.
Ailleurs dans le monde, des fake news portent principalement sur l’origine et les remèdes au coronavirus. Au Sénégal, elles sont plutôt axées sur l’existence même de la maladie.
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Une attitude irresponsable qui sape forcément les efforts de sensibilisation des autorités sanitaires. Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a annoncé dernièrement une plainte contre les personnes niant la présence du virus sur le territoire national.
« Le Comité national de gestion des épidémies saisira le Procureur de la République pour la prise en charge judiciaire de tels faits considérés comme une entrave à la riposte nationale contre le Covid-19 », a déclaré M. Sarr.
Des vidéos, remettant en cause la pénétration du coronavirus au Sénégal, circulent sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Des faits qui ont poussé le ministre de la Santé et de l’Action sociale à monter au créneau : « Je tiens à informer l’ensemble des populations que ces informations sont fausses ».
Outre le Sénégal, le Maroc a lancé un appel à la vigilance face à la multiplication des fake news. Le Royaume a assuré que « toutes les dispositions légales seront prises » contre ceux qui les diffusent.
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La Mauritanie compte, elle aussi, poursuivre « conformément à la réglementation en vigueur, tous ceux qui propagent une fausse nouvelle sur l’épidémie ».
Le Covid-19, dont l’épicentre est désormais l’Europe, a touché environ 175.000 personnes et provoqué plus de 6000 décès. Le virus est apparu en décembre 2019 en Chine.
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