L’Afrique du Sud a suspendu depuis quelques jours la vaccination au Johnson & Johnson à cause de caillots sanguins.
Cette décision est arrêtée après les recommandations des autorités sanitaires américaines favorable à « une pause » dans l’utilisation du vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson. Six cas de thrombose veineuse cérébrale entrainant un décès chez des personnes vaccinées ont été notés aux Etats-Unis.
En Afrique du Sud, les autorités ont suspendu le programme national de vaccination contre le coronavirus, deux mois après avoir boudé AstraZeneca pour une efficacité « limitée » du vaccin britannique contre le nouveau variant sud-africain baptisé 501Y.V2.
Même si rien n’est encore prouvé, il est de plus en plus vraisemblable que ces problèmes sanguins soient liés à la technique sur laquelle est basé ce vaccin. Comme celui d’AstraZeneca, le vaccin Johnson & Johnson est un vaccin à « vecteur viral ».
Ces deux vaccins utilisent comme support un type de virus très courant, appelé adénovirus. AstraZeneca a opté pour un adénovirus de chimpanzé, Johnson & Johnson pour un adénovirus humain. Le fait que des problèmes similaires aient été observés avec ces sérums pourrait laisser penser « que c’est lié au vecteur adénovirus ».
La présidente du Comité du Ministère de la santé, Sibongiseni Dhlomo, a appelé le ministre de la Santé Zweli Mkhize et l’Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé (SAHPRA) à restaurer la confiance dans le médicament J&J, afin que le pays puisse reprendre le programme de vaccination.
« Nous ne pouvons pas ignorer l’opinion internationale. Cependant, notre situation est que nous devons travailler plus rapidement pour dissiper cette préoccupation afin de redémarrer le programme de vaccination », a déclaré Dhlomo.
La parlementaire a admis que la SAHPRA avait reconnu qu’il n’y avait pas de problème majeur concernant le vaccin J&J en Afrique du Sud. « Les conclusions faites avec les scientifiques du pays au sein de la SAHPRA, en liaison avec les autres scientifiques du monde, devraient nous permettre de recommencer », a indiqué Dhlomo.
Le vaccin unidose de Johnson & Johnson a été autorisé en urgence aux Etats-Unis fin février, après ceux à deux doses de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Il s’est révélé efficace à 66% pour prévenir les formes modérées à sévères de la Covid-19, selon des essais cliniques réalisés sur environ 40.000 personnes âgées de 18 ans ou plus dans plusieurs pays à travers le monde.
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