Dans le but, dit-il, de libérer les otages toujours aux mains du Hamas, l’État hébreu envisage de mener une offensive militaire à Rafah, ville du Sud de Gaza où se sont réfugiés des Palestiniens.
Le 7 octobre 2023, les attaques coordonnées en Israël du Hamas, groupe politique et militaire en Palestine, ont causé plus de mille victimes, en majorité des civils. Depuis, Benjamin Netanyahu, le Premier ministre de l’État hébreu, a engagé son armée à Gaza pour un double objectif : libérer les otages israéliens et démanteler l’organisation islamiste.
Après des bombardements massifs sur la bande de 365 km2, Tsahal, l’armée israélienne, a entamé le 27 octobre une opération terrestre. Selon un bilan du ministère de la Santé de Gaza, ces actions ont fait environ 29 mille morts et près de 68 mille blessés.
Face à cette situation, le 29 décembre 2023, l’Afrique du Sud a déposé devant la Cour Pénale Internationale (CPI) une requête introductive d’instance contre Israël. Pour Pretoria, la riposte de l’État hébreu revêt « un caractère génocidaire ».
Dans la crainte d’une offensive à Rafah, ville située entre la mer Méditerranée et la frontière avec l’Égypte, l’Afrique du Sud souhaite que la Cour Internationale de Justice (CIJ) use de tout son pouvoir pour « empêcher une nouvelle violation des droits » des Palestiniens de Gaza.
Le gouvernement sud-africain a ainsi soumis, le 12 février 2024, une requête urgente à la CIJ. Dans un communiqué reçu à APA, il « s’est déclaré gravement préoccupé par le fait que l’offensive militaire contre Rafah, annoncée par l’État d’Israël, entraînera d’autres meurtres, dommages et destructions à grande échelle. Cela constituerait une violation grave et irréparable de la Convention sur le génocide et de l’Ordonnance de la Cour du 26 janvier 2024 ».
En vertu de l’article 75 (1) de son règlement, « la Cour peut à tout moment décider d’examiner d’office si les circonstances de l’affaire exigent l’indication de mesures conservatoires qui devraient être prises ou observées par l’une ou l’autre des parties ou par toutes les parties », a précisé la source. L’Afrique du Sud espère en tout cas que cette question recevra l’urgence nécessaire à la lumière du nombre quotidien de morts à Gaza.
ID/ac/APA