Le vote a eu lieu alors qu’il ne restait qu’un mois à son mandat de sept ans.
Le Parlement sud-africain a démis de ses fonctions la Médiatrice Busisiwe Mkhwebane pour « incompétence », une majorité de 318 législateurs ayant voté lundi en faveur de sa révocation contre 43 qui souhaitaient qu’elle reste en poste et une abstention.
Le vote sur le statut de Mme Mkhwebane a commencé lorsque la Chambre a estimé qu’elle était « incompétente et inapte à exercer ses fonctions » à la suite d’une série de décisions de justice cinglantes qui ont annulé ses rapports d’enquête et ses recommandations correctives.
Le vote a eu lieu alors qu’il ne restait qu’un mois à son mandat de sept ans, qui avait débuté en 2016. Elle est ainsi devenue la première dirigeante d’une institution relevant du chapitre 9 de la Constitution sud-africaine à être destituée.
Mme Mkhwebane risque de perdre certains de ses avantages, notamment une partie de sa pension qui se situerait entre 421.052 et 526.315 dollars américains, selon des personnes bien informées de son dossier de rémunération.
Son licenciement fait suite à une recommandation d’une commission parlementaire qui a mené une enquête sur l’aptitude de la Médiatrice à exercer ses fonctions.
La commission a déclaré que la Médiatrice devait être démise de ses fonctions pour incompétence et mauvaise conduite, conformément à la Constitution.
Mme Mkhwebane a connu un mandat difficile depuis sa prise de fonction en 2016, au cours duquel elle a subi des défaites judiciaires qui ont annulé plusieurs de ses rapports et recommandations, ce qui a finalement conduit le Parlement à lancer le processus d’enquête sur son aptitude à diriger le bureau.
NM/jn/fss/ac/APA