La Cour d’appel de Dakar a confirmé le jugement rendu en première instance en 2017 dans l’affaire de la mort par arme à feu de Ndiaga Diouf en 2011.
Barthélémy Dias perd en appel. Mais le maire de Dakar, capitale du Sénégal, ne retournera pas en prison. Sa condamnation en première instance en février 2017, à deux ans de prison dont six mois ferme et au paiement de 25 millions F CFA en guise de dommages et intérêts, a été confirmée ce mercredi 21 septembre par la Cour d’appel de Dakar qui retient l’« homicide involontaire ». Ayant déjà passé une période de détention provisoire qui couvre la peine de prison confirmée, celui qui est aussi député à l’Assemblée nationale ne reprendra pas le chemin de la prison.
La juridiction a également débouté la partie civile qui réclamait 150 millions F CFA. Le maire de la capitale a déjà purgé sa peine entre le 28 décembre 2011 et le 22 mai 2012. L’affaire remonte à la fin de l’année 2011. Le président Abdoulaye Wade, alors au pouvoir, avait décidé de briguer un troisième mandat lors d’une élection présidentielle prévue en 2012.
Le 22 décembre 2011, des supposés hommes de main du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), la formation du président Wade, avaient attaqué la mairie de Mermoz – Sacré Cœur, une commune de la capitale Dakar, dans un contexte pré-électoral très tendu. Barthélémy Dias, alors l’édile de cette commune, avait tiré plusieurs coups de feu qui ont mortellement touché un des présumés assaillants du nom de Ndiaga Diouf.
L’actuel député-maire de Dakar a toujours clamé avoir agi en légitime défense. Ses avocats n’excluent pas d’engager un pourvoi en cassation. Me Cheikh Koureyssi Ba, l’un d’entre eux, ne s’est pas félicité de cette décision « parce que dans le principe on retient que Barthélémy Dias est coupable de coups mortels. (Son poste) de maire de Dakar n’est pas menacé, mais il risque d’être déchu de son mandat de député. Pour éviter cela, la première parade est de se pourvoir en cassation dans le délai requis. Nous allons continuer la lutte ».
ID/Los/APA