Le ministère ivoirien des Affaires étrangères a «démenti formellement» dans un communiqué les «allégations» de Guillaume Soro, l’ex-président du parlement ivoirien «tendant à incriminer les autorités ivoiriennes» après son arrestation manquée en Espagne par Interpol la semaine dernière.
« Le gouvernement ivoirien n’est en aucune manière impliqué dans cette tentative d’interpellation. En outre, le ministère des Affaires étrangères voudrait réaffirmer son engagement à assurer la défense et la protection des ivoiriens, partout où ils se trouvent en cas de besoin, dans le strict respect des lois des pays respectifs», a assuré le ministère.
Le communiqué souligne par ailleurs, que l’Ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Espagne, Jean Roger Kouadio Bouaffo, « n’a nullement été informé de la présence de M. Guillaume Soro sur le territoire espagnol ».
Selon les autorités ivoiriennes, ce dernier n’a appris la présence de M. Soro en Espagne qu’à travers ces déclarations sur les réseaux sociaux.
A en croire M. Soro, dans la nuit du 07 au 08 octobre dernier, des policiers espagnols armés de pistolets automatiques et de talkies-walkies ont fait irruption dans la chambre 521 de l’hôtel El Palace de Barcelone (Espagne) où il séjournait prétextant exécuté un mandat émis par Interpol.
Après cette arrestation manquée, l’ancien président du parlement ivoirien et ses partisans soupçonnent les autorités ivoiriennes d’avoir joué un rôle dans cette tentative d’interpellation.
Mardi, dans une conférence de presse, des députés de l’opposition ivoirienne proches de M. Soro se sont « indignés devant de tels traitements à l’égard d’une haute personnalité ivoirienne » et ont réclamé des explications aux autorités ivoiriennes sur cette affaire.
Depuis sa démission en février dernier de la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne pour divergence d’opinion avec le président Alassane Ouattara, M. Soro a rejoint l’opposition. Il s’est même déclaré candidat à la présidentielle ivoirienne de 2020.
LB/ls/APA