La politique budgétaire du pays devra maintenir un équilibre entre le soutien d’une reprise économique robuste et la sauvegarde de la viabilité de la dette.
Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Pritha Mitra, cheffe de mission pour la République du Congo, a effectué une mission virtuelle avec les autorités congolaises du 31 mars au 18 avril 2022, afin de discuter de la première revue de l’accord triennal pour la République du Congo dans le cadre de l’accord de facilité élargie de crédit.
« L’équipe du FMI est parvenue à un accord au niveau des services avec les autorités de la République du Congo sur l’achèvement de la première revue au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), qui sera soumise à l’approbation du Conseil d’administration du FMI », a annoncé Mme Mitra.
Selon elle, la reprise économique du pays s’accélère mais reste fragile dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et des conséquences mondiales de la guerre en Ukraine. La croissance du PIB réel devrait se renforcer pour atteindre 4,3% en 2022, sous l’effet de l’amélioration de la production pétrolière, du dynamisme dans les secteurs de l’agriculture et de l’exploitation minière, de la poursuite des opérations de vaccination et du paiement des arriérés intérieurs, ce qui a contribué à la réduction des prêts non productifs et à la stabilité du secteur financier.
De l’avis de la fonctionnaire de l’institution de Bretton Woods, l’activité économique plus vigoureuse est freinée par la hausse de l’inflation, prévue à 3,5%, en raison de la flambée des prix mondiaux des denrées alimentaires et du pétrole due à la guerre en Ukraine. Les cours élevés du pétrole, s’ils se maintiennent, profiteront à l’économie congolaise, mais de grandes incertitudes planent sur les projections des prix du pétrole.
« La dette est jugée viable à la suite d’opérations hardies pour sa restructuration et de la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente. Néanmoins, la vulnérabilité de la dette reste importante, notamment dans un contexte de forte volatilité des prix du pétrole. Dans l’attente de l’apurement de certains arriérés extérieurs, la dette est classée comme étant en « détresse », a indiqué Pritha Mitra.
Elle a noté des progrès essentiels dans la passation de marché, la gestion de la dette et des finances publiques, y compris l’investissement public pour éviter l’accumulation de nouveaux arriérés intérieurs et extérieurs, et améliorer l’efficacité et la qualité de la dépense publique.
« Associées à la mise en œuvre de la nouvelle architecture de lutte contre la corruption, les réformes de la gestion de la dette permettront également de consolider les progrès récents en matière de gouvernance et de transparence », a fait remarquer la cheffe de mission du FMI au Congo.
TE/APA