La 15e session de la Conférence des parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP15) qui s’ouvre ce lundi à Abidjan avec la participation de 197 pays.
La désertification est un problème global. Elle se définit comme « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ».
Sur la planète, la désertification est la cause de la dégradation de 12 millions d’hectares de terres chaque année. Ce phénomène concerne 40 % de la population mondiale. Aucun continent n’est épargné. L’Afrique, à elle seule, perd 4 millions d’hectares de forêts par an.
Du 9 au 20 mai 2022, la capitale économique ivoirienne va abriter des discussions internationales autour du thème « Terre. La vie. Héritage : de la rareté à la prospérité ». L’idée est de garantir la durabilité des terres pour les générations présentes et futures.
Au total, selon le Comité d’organisation, 197 chefs d’États et personnalités politiques participeront à cet évènement. La désertification affecte les jeunes et les femmes. C’est pourquoi, durant cette COP15, les impacts de la dégradation des terres sur ces deux catégories seront étudiés en plus des problématiques de la formation professionnelle et de l’emploi.
Un gender caucus, comprenez une réunion basée sur l’approche genre, se déroulera du 10 au 12 mai. Des femmes en vue, dont la première présidente de Finlande, Tarja Halonen et la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara y sont attendues.
La Côte d’Ivoire, lors de la COP15, lancera l’« Initiative d’Abidjan » visant à augmenter sa production agricole durable. Ce programme, porté par le président Alassane Ouattara, a pour objectif de conduire plus rapidement le pays vers l’autosuffisance alimentaire.
Au niveau régional, l’accent sera mis sur la promotion de modèles de production durable du cacao à travers une alliance avec les autres pays producteurs d’Afrique (Cameroun, Ghana, Nigeria, Liberia et Togo) et le secteur privé pour investir dans le cacao produit de manière responsable.
Pour Abou Bamba, président du Comité d’organisation de la COP15, ce rendez-vous confirme le positionnement de la Côte d’Ivoire comme un acteur international sur les questions de gouvernance climatique. « La COP15 a pour finalité de transformer la trajectoire du développement de la Côte d’Ivoire au cours des 30 prochaines années », a-t-il soutenu.
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