Fin avril dernier, le pétrolier mauritanien s’était distingué au Sénégal en venant au secours de l’aéroport de Diass, principale plateforme aéroportuaire du pays, près de Dakar, menacé de rupture de kérosène.
La 22e édition du Forum de Bamako, qui s’est ouverte jeudi 26 mai dans la capitale malienne, a distingué l’homme d’affaires mauritanien Tijani Ben Al Houssein, PDG de la compagnie pétrolière Star Oil pour son « activisme en faveur de l’intégration économique des pays d’Afrique de l’Ouest ».
Après des études en maths-physiques puis en école d’ingénieurs qu’il n’a jamais pu terminer pour cause d’activisme syndical et politique, cet ancien gréviste passé par la case prison a commencé sa carrière professionnelle en 1973 comme cadre dans la filiale mauritanienne de la Banque internationale pour l’Afrique de l’Ouest (BIAO-Mauritanie devenue plus tard Banque internationale pour la Mauritanie (BIMA), où il à occupé plusieurs fonctions dont celle de directeur général adjoint jusqu’en 1981.
Passé plus tard dans le privé, Il se distingue en développant plusieurs entreprises dans le conseil, la pêche artisanale et les voyages.
A partir de 1990, il prend la direction générale de BP-Mauritanie, après la prise de participation majoritaire dans cette société par un groupe d’investisseurs mauritaniens conduit en association avec Sidi Mohamed ABBAS, alors un des plus actifs homme d’affaires du pays.
En 1992, BP-Mauritanie devient Elf-Mauritanie dont celui qui aime se prendre comme « un autodidacte formé sur le tas » demeure le patron.
En 1994, il finalise l’acquisition de Total-Mauritanie. La compagnie française ayant changé de nom entre-temps pour devenir Total-Fina, Ben Al Houssein rachète les parts de celle-ci dans la filiale mauritanienne d’Elf-Oil-Mauritanie en 2002 qu’il transforme en Star-Oil-Mauritanie dont il devient le Président-directeur-général.
L’homme d’affaires montre alors très vite son ambition de ne pas se limiter à son pays peu peuplé et dont le marché est limité
En 2004, alors qu’il vient tout juste d’acquérir la filiale mauritanienne de Mobil, Il rachète Mobil-Mali qui devient Stat-Oil-Mali.
En 2012, la société d’installe en Guinée. A partir de 2014, elle fait son entrée sur le marché sénégalais. En 2019, Star-Oil arrive en Gambie, où ses postions semblent se conforter au fil des ans avec la prise de contrôle depuis l’année dernière de l’enseigne Petrograd. En 2020, Stat-Oil pénètre le marché Ivorien avec le rachat de la compagnie Powex. Pas plus tard qu’en décembre dernier, la société pétrolière d’origine mauritanienne procède au rachat de Total-Niger dont elle prend officiellement le contrôle définitif il y a quelques jours seulement.
« C’est très rare. On a l’habitude de voir les grandes compagnies étrangères racheter les sociétés africaines. Pas le contraire. Star Oil et Tijani Ben Al Houssein devraient être considérés comme des exemples pour nos opérateurs économiques africains », a applaudi le Premier ministre malien, Choguel Maïga, qui a présidé la cérémonie d’ouverture du Forum de Bamako.
Fin avril dernier, le Mauritanien s’était distingué au Sénégal en venant au secours de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), principale plateforme aéroportuaire du pays, près de Dakar, en lui évitant une rupture de kérosène.
En déplacement en Europe pour des raisons professionnelles, Tijani Ben Al Houssein n’a pas assisté à la remise, par le Premier ministre malien Choguel Maïga, de son « Prix pour l’Entreprenariat » au Forum de Bamako. Sa distinction a été réceptionnée en son nom par son amie, l’ancienne ministre mauritanienne Diyé Ba, présente à l’événement.
Los/APA