Contrairement à certaines informations parues dans la presse, l’armée sénégalaise réaffirme son engagement dans la mission onusienne au Mali.
Au lendemain de la visite du président sénégalais Macky Sall, effectuée lundi dernier à Bamako, certains journaux ont indiqué que Macky Sall a négocié avec le colonel Assimi Goïta la « libération » de soldats sénégalais engagés dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Ils sont 3500 soldats et policiers concernés par cette relève dont 850 Sénégalais, affirme le journal sénégalais Le Quotidien. Ils auraient été bloqués par les autorités de transition maliennes « à cause des différends géopolitiques et diplomatiques » entretenus ces derniers mois avec une bonne partie de la communauté internationale.
Face à la presse hier, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a déclaré que « Macky Sall a rapatrié les quelques éléments sénégalais qui étaient là-bas (Mali, Ndlr), non pas en tant que Sénégalais, mais parce que la France lui avait demandé d’envoyer des troupes ».
Cependant, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) du Sénégal déclare que l’histoire sur le retour de casques bleus sénégalais du Mali ne s’est pas passée telle que racontée par certains acteurs politiques et des médias.
« Contrairement à certaines informations données dans la presse, le Sénégal ne s’est pas désengagé du Mali. Le Sénégal a entamé cette semaine la relève périodique de ses contingents engagés dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), à l’instar d’autres pays contributeurs de troupes », a précisé la Dirpa dans un communiqué reçu vendredi à APA.
Cette relève périodique est « une opération normale de rotation visant à remplacer, nombre pour nombre, les troupes engagées par notre pays sur le théâtre malien depuis 2013 dès les premières heures de la crise, d’abord au sein d’une mission de la CEDEAO (MICEMA), puis de l’Union africaine (MISMA) avant même l’arrivée de l’ONU », explique l’armée sénégalaise.
En outre, les effectifs du Sénégal au sein de la Minusma sont estimés à 1300 hommes et femmes. Ce sont des militaires, des gendarmes et des policiers qui font de leur pays « le deuxième contributeur de troupes de ce théâtre en termes d’effectifs après le Tchad », rappelle la Dirpa.
ODL/cgd/APA