Le sanguinaire chef de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA, sigle anglais), une milice opérant entre l’Ouganda et le Soudan, a jusque-là déjoué tous les plans de ses ennemis.
Ces dernières années, Joseph Kony mène une vie mystérieuse. Ne montrant pratiquement aucun signe de vie à ceux qui le pourchassent. Visé depuis 2005 par un mandat de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, le fondateur de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) est entré en rébellion, il y a 35 ans, pour renverser le président Yoweri Museveni et instaurer un régime fondé sur les Dix commandements en Ouganda.
A bientôt 61 ans, il fêtera son anniversaire en septembre, Joseph Kony n’a plus été vu depuis près de vingt ans. Les États-Unis, durant le magistère de Barack Obama, ont dépensé entre 600 et 800 millions de dollars pour le mettre hors d’état de nuire. Si l’Armée de Résistance du Seigneur a été réduite à sa plus simple expression, le chef de guerre demeure toujours introuvable. Ce qui renforce le mythe autour de l’homme.
Joseph Kony a perdu beaucoup de combattants lassés de vivre dans la brousse et épuisés par des décennies de combat. D’anciens rebelles se sont notamment reconstruits en République centrafricaine.
En 2013, le leader de l’Armée de Résistance du Seigneur était déclaré mourant. On disait même qu’il était prêt à négocier les conditions de sa reddition avec le président centrafricain de l’époque, Michel Djotodia. C’est la raison pour laquelle l’Ouganda et les États-Unis ont convenu qu’il était inutile de poursuivre leur chasse à l’homme. Joseph Kony ne représentant plus pour eux une menace crédible pour la sécurité de cette partie de l’Afrique.
Malgré tout, selon des informations tout droit sorties de l’imagination, puisque jamais confirmées en avril 2022, le rebelle aurait été localisé au Darfour, une région instable du Soudan.
L’Armée de Résistance du Seigneur, née des flancs de la rébellion ougandaise dirigée par Alice Lakwena, était principalement composée d’enfants soldats. Jusqu’à 60.000 enfants auraient été enrôlés de force. De petites mains qui, d’après les Nations Unies, ont pris part aux massacres de 100.000 personnes et au déplacement de deux millions d’individus.
Surnommé « le Messie sanglant », Joseph Kony est un ancien enfant de chœur d’une église de l’Ouganda. Né à Odek, dans le Nord du pays, il commande toujours des centaines d’hommes à cheval sur la République démocratique du Congo, la Centrafrique, le Soudan du Sud et le Soudan. Une récompense de cinq millions de dollars est promise à quiconque fournirait des informations déterminantes dans sa capture.
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