Au Sénégal, la transformation de produits halieutiques n’est toujours pas légalement reconnue comme un métier à part entière.
Le 8 mars marque la célébration de la Journée internationale des droits des femmes. Cette date symbolique est choisie par les transformatrices de produits halieutiques pour améliorer leurs conditions de travail et d’existence.
« En ce jour spécial, nous demandons à l’Etat la reconnaissance juridique du statut des femmes transformatrices de poissons et la fermeture des usines de farine et d’huile de poisson », plaide la présidente du Réseau des femmes de la pêche artisanale du Sénégal (Réfepas), Diaba Diop, dans un communiqué de Greenpeace reçu mardi à APA.
Selon l’ONG britannique, ces usines privent les femmes transformatrices de poissons, de leur travail et de leur principale source de revenu. De plus, elles constituent une menace pour la consommation locale.
Partant de ce constat, Greenpeace appelle le gouvernement sénégalais à suivre l’exemple de la Mauritanie qui a commencé à restreindre l’utilisation de certaines espèces de poisson propres à la consommation humaine dans la production de farine de poisson.
« Greenpeace attire l’attention des autorités sénégalaises qu’il y va de la survie socio-économique de centaines de milliers d’acteurs de la pêche en attente d’actes forts de leur État », lit-on dans la note.
Citant un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais), l’ONG signale que ces installations industrielles « menacent les moyens de subsistance de 600 mille travailleurs du secteur de la pêche artisanale ». A contrario, « elles ne comptaient que 129 travailleurs permanents et 264 temporaires en 2018, généralement recrutés parmi la population locale ».
ARD/id/APA