Le secteur de l’énergie, la lutte contre la facturation fictive et les échanges entre le Maroc et la Russie sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’intéresse au secteur de l’énergie au Maroc, écrit qu’à l’instar de l’eau, l’énergie et tous les enjeux qui s’y rapportent, sources, production, gestion, transition, souveraineté, constituent déjà un des défis majeurs et vitaux auxquels sera de plus en plus confronté le Maroc dans la décennie qui vient.
Et comme pour les ressources en eau, le Maroc a été, certes, un des pays précurseurs à l’échelle régionale, continentale et même mondiale, mais les évolutions naturelles, climatiques, technologiques ou encore géopolitiques actuelles et à venir sont telles que les acquis et réalisations ne peuvent pas être durables sans processus permanent de réadaptation, constate l’éditorialiste.
Renforcer l’existant ou apporter des réponses nouvelles selon les nouvelles donnes suppose un système de veille à tous les niveaux pour anticiper, combiné avec des dispositifs de recherche et développement poussés pour apporter les solutions techniques et technologiques les plus appropriées, plaide-t-il.
+L’Économiste+, qui aborde la lutte contre la facturation fictive, souligne que la Direction générale des impôts a décidé de « faire la chasse » à la facture fictive, qui a grossi “de manière phénoménale” et compte aussi “frapper fort en intégrant la case prison dès la première infraction”.
Depuis de nombreuses années, ce “maquillage comptable prolifère en toute impunité”, entraînant une “forte” aggravation des risques pour toute la société marocaine, estime le journal, expliquant que les faussaires vont même jusqu’à créer des entreprises écrans spécialisées dans ce business.
Cette “ingénierie” frauduleuse est dramatique pour toutes les entreprises, qui la subissent de plein fouet sur un marché où la différence se joue à chaque dirham, mais aussi pour le budget de l’État sur lequel pèsent de tout leur poids les nouvelles charges conjoncturelles, relève-t-il.
C’est pourquoi, cette décision du fisc devrait rétablir le sentiment d’équité et mettre en place les mêmes règles concurrentielles pour tout le monde, à condition de bien cibler les véritables sphères de l’économie souterraine.
+L’Opinion+, qui revient sur les échanges entre le Maroc et la Russie, indique que le volume des échanges entre les deux pays a enregistré une augmentation de 42% en 2021 pour s’établir à 1,6 milliard de dollars, faisant de facto du Maroc le principal partenaire économique de la Russie au niveau continental.
Une tendance qui devrait, selon le Représentant commercial russe, se maintenir et s’affermir lors de l’exercice en cours, notamment dans un contexte international difficile marqué par un conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, relève l’éditorialiste.
Bien que, par la force des choses, la politique des sanctions économiques à l’encontre de Moscou représente une opportunité pour Rabat, cela relèverait d’une lecture au premier degré de la situation d’interpréter la posture du Maroc comme un choix calculé.
Car, la neutralité du Royaume dans le conflit qui secoue actuellement l’Europe de l’Est « est loin d’être un mouvement opportuniste », mais s’inscrit dans la continuité d’une posture diplomatique déjà mise en œuvre lors de la crise entre l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et le Qatar ou encore en Libye, explique-t-il.
HA/APA