Le gouvernement burkinabé confirme les tirs dans plusieurs casernes militaires mais dément la prise de pouvoir par l’armée.
Selon Alkassoum Maïga, « des informations véhiculées dans les réseaux sociaux tendent à faire croire à une prise de pouvoir par l’armée en ce jour 23 janvier 2022 », a indiqué porte-parole du gouvernement.
Avant d’ajouter : « le gouvernement, tout en reconnaissant l’effectivité de tirs, dans certaines casernes, dément ces informations et appelle les populations à rester sereines ». Le porte-parole du gouvernement soutient que l’Etat burkinabé réaffirme sa confiance en « son armée qui demeure républicaine ».
La nuit de samedi à dimanche a été agitée à Ouagadougou où des tirs à l’arme lourde ont été entendus au Camp Sangoulé Lamizana et Baba Sy. Plusieurs personnes avaient confirmé la prise de pouvoir par l’armée avant que l’information ne soit démentie par le gouvernement tôt le matin. A l’heure actuelle, c’est le flou encore à Ouagadougou, où la situation peut encore évoluer.
Ces incidents interviennent quelques heures après la dispersion d’un rassemblement interdit à Ouagadougou lancé par le mouvement « Sauvons le Burkina Faso ».
Cette tentative présumée de coup d’Etat intervient deux mois après l’attaque sanglante à Inata par des jihadistes où l’armée avait perdu 53 de ses hommes. La pire attaque jamais enregistrée au sein des troupes qui avait entraînée un vent de contestation des militaires contre le pouvoir de Roch Marc Christian Kabore.
Par ailleurs, le ministre de la Défense le Général Aimé Barthélémy Simpore a formellement démenti à la télévision d’Etat, l’arrestation du président de la république et d’autres dirigeants des institutions par les militaires.
Selon un militaire qui s’est confié à l’Agence France presse (AFP) sous le couvert de l’anonymat, les soldats demandent le départ des chefs de l’armée et des moyens adaptés dans la lutte contre les jihadistes. Ils exigent aussi des « effectifs conséquents remplacement des plus hauts gradés de l’armée nationale. »
Le 8 janvier dernier, une dizaine de militaires et des civils avaient été arrêtés pour des suspicions de coup d’Etat par l’Etat burkinabé.
CD/APA