Des militaires annoncent avoir pris le pouvoir à Ouagadougou.
Après le Mali et la Guinée, le Burkina Faso a désormais sa junte. Des militaires regroupés au sein du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) ont ainsi mis fin ce lundi 24 janvier à la présidence de Roch Marc Christian Kaboré, signant ainsi le 8e coup d’État de l’histoire de ce pays pauvre et enclavé d’Afrique de l’Ouest.
Dans une déclaration signée par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba et lue à la télévision nationale, le MPSR a annoncé avoir déposé le chef de l’Etat, suspendu les principales institutions du pays, fermé les frontières et mis en place un couvre-feu.
« Une décision prise dans le seul but de permettre à notre pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté », affirment les mutins dans leur déclaration.
Candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à l’élection présidentielle de 2015, la première du genre après la chute un an plus tôt du régime de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, Roch Marc Christian Kaboré avait alors été élu pour un premier un mandat de cinq ans avec plus de 53% des voix. En 2020, il a été réélu pour un second mandat dès le premier tour également avec prés de 58% des voix.
Économiste de formation, le président désormais déchu a exercé par le passé plusieurs fonctions ministérielles dont celle de Premier ministre de 1994 à 1996, avant d’accéder à la magistrature suprême.
ARD/te/APA