La question du Sahara, les enjeux de la réforme fiscale et la participation politique des jeunes sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
+Assabah+ rapporte que John Bolton, conseiller à la sécurité nationale du président américain, Donald Trump aurait exprimé sa vive colère auprès d’Alger, en exigeant de mettre fin immédiatement au langage belliciste avec lequel le Polisario croit pouvoir faire fléchir la communauté internationale en faveur de ses thèses séparatistes.
Le message est rapidement passé puisque le Polisario a annulé in extremis toutes les activités militaires et autres parades qu’il comptait organiser en marge de ce qu’il appelle la «rencontre annuelle élargie des cadres militaires». De même, le Polisario a été contraint de sortir un communiqué officiel dans lequel il se fait lui-même démentir, en affirmant n’avoir jamais menacé militairement le Rallye Monaco-Dakar, qui passera ces jours-ci par El Guerguarat, à la frontière maroco-mauritanienne.
Dans une récente interview au «New Yorker», Bolton s’est montré impatient de voir le dossier du Sahara résolu une bonne fois pour toutes, en vue de voir les Sahraouis séquestrés à Tindouf revenir chez eux, dans les provinces marocaines du sud, écrit le journal.
C’est dans ce sens aussi que le conseiller de Donald Trump vient de demander au Conseil de sécurité d’intégrer à l’ordre du jour de sa prochaine session de ce mois de janvier un point relatif à des «consultations sur la Minurso».
Sur le même sujet, +Al Massae+ écrit que c’est dans le cadre de la nouvelle stratégie américaine qu’il est exigé des missions onusiennes de maintien de la paix en Afrique, et de la Minurso en particulier, d’être plus efficaces et d’aboutir à des solutions rapides et durables de résolution des conflits. Faute de quoi, les Américains ne comptent plus financer à perte ces missions.
Revenant sur les Assises fiscales prévues en mai prochain, +Aujourd’hui le Maroc+ indique que les concertations ouvertes par la Direction générale des impôts (DGI) devront associer tous les opérateurs et acteurs pour arriver au mois de mai avec un projet de nouveau modèle de système fiscal qui devra répondre à quatre critères, à savoir la performance, la compétitivité, l’équité et la transparence.
« Mais avant de plonger dans les réformes et propositions techniques, la DGI devrait lever toute ambigüité se rapportant à ces critères, car quand l’administration et les contribuables s’accordent sur la philosophie même de l’impôt, tout le reste coulera de source, à commencer par les réformes, qui seront finalement une simple traduction technique de principes concertés », explique le quotidien.
+L’économiste+ aborde les enjeux de la participation politique des jeunes. La publication constate que la bataille autour de l’adhésion au Conseil consultatif de la jeunesse relègue au second rang les vrais enjeux de la promotion de la jeunesse.
« Une situation qui traduit encore une fois l’échec de toutes les initiatives pour l’impliquer dans la vie politique », estime le quotidien.
Le système du quota de 30 sièges réservés aux jeunes, créé au sein de la Chambre des représentants pour ainsi insuffler une nouvelle dynamique au parlement, « a raté sa cible », car les partis acceptent difficilement que des jeunes accèdent à des postes de responsabilité, déplore-t-il, appelant les formations politiques à changer leur façon de travailler et s’appuyer sur leur capital humain.
HA/APA