Le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba a procédé, lundi à Dakar, avec le Président du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), Dr. Bandar Hajjar, à la signature de quatre accords de financement d’un montant de 61 milliards de FCFA pour accompagner des projets de développement, dont le programme régional de la chaine de valeur du riz.
Ce programme, dont le montant de financement est estimé à 28,2 millions d’euros, soit 16 milliards de F CFA rentre dans le cadre du Programme Régional Développement de la Chaine de Valeur du Riz de la BID. Son objectif au Sénégal est de contribuer à la réduction des importations de riz et à la consolidation de la croissance économique en améliorant la production, la transformation et la commercialisation, renforçant la participation du secteur privé sénégalais.
Il couvrira les principales zones de production de riz, notamment la vallée du fleuve Sénégal et les régions de Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Thiès, Kaolack et Fatick et ambitionne à terme de créer 20.000 emplois décents et durables d’ici 2025.
« Plus spécifiquement, ce projet permettra d’obtenir une production supplémentaire de 400 000 tonnes dans les régions ciblées de Thiès, Diourbel et Kaolack », a informé le ministre des Finances.
Le second accord d’un montant de 17 millions d’euros, soit plus de 11 milliards de FCFA porte sur la réalisation des routes rurales (PROBASES). Il vise à tester la technologie de stabilisation des sols de l’entreprise malaisienne PROBASE afin de doter le Sénégal d’infrastructures de transports en milieu rural de bonne qualité et avec meilleure durabilité.
De manière plus spécifique, le projet permettra la construction de 52 km de routes rurales dans les régions de Thiès, Diourbel et Kaolack, contribuant ainsi non seulement à une meilleure connectivité, mais également à la création de nouveaux emplois dans les zones du projet.
Le projet devrait, par ailleurs, permettre aux populations d’avoir un accès permanent aux services sociaux de base et aux marchés pour la population rurale mais aussi d’augmenter les opportunités d’emploi dans la construction de routes.
Le troisième accord, avec un portefeuille de 34 milliards de F CFA, vise à accompagner la mise en œuvre du Programme National de Microfinance Islamique dont l’objectif est d’apporter un soutien à près de 50 000 micro-entrepreneurs et de créer 25 000 nouveaux emplois. Plus spécifiquement, le projet devrait augmenter de 3 points de pourcentage le taux d’inclusion financière des populations défavorisées.
Le quatrième et dernier accord porte sur une subvention d’un montant de 156 millions de F CFA pour appuyer la Haute Autorité du Waqf (instrument finance islamique sociale et solidaire). L’objectif de cette assistance technique est de contribuer au renforcement de la capacité opérationnelle de la Haute Autorité du Waqf (HAW), créée pour administrer le Waqf public et superviser les activités d’intérêt général relatives au Waqf privés, mixtes et familiaux.
L’assistance technique de la BID qui est une subvention au Gouvernement du Sénégal servira au financement des activités suivantes : l’Elaboration des manuels de procédures, d’opérationnalisation et d’investissement de la HAW ; la Formation du personnel de la HAW et des parties prenantes ; le Recensement des Waqf existants et l’Acquisition d’un Système d’Information de Gestion (SIG) et son adaptation aux besoins de la HAW.
ARD/te/APA