La Banque africaine de développement (BAD) prévoit la poursuite de la décélération de la croissance du PIB réel au Maroc qui devrait s’établir à 2,9% en 2019, avant d’afficher une hausse pour situer à 4% à partir de 2020.
La BAD, qui vient de livrer l’édition 2019 des « Perspectives économiques en Afrique » relève que le déficit budgétaire, estimé à 3,9% en 2018 contre 3,7% en 2017, devrait baisser graduellement, « sous l’effet de la consolidation budgétaire et des réformes fiscales, la rationalisation des dépenses publiques, et une mobilisation accrue des recettes ».
Bien qu’elle reste positive à moyen terme, la croissance du PIB réel connaît une baisse, pour s’établir à 3,1% en 2018 contre 4,1% en 2017, en lien avec « une pluviométrie moins abondante en 2018 qu’en 2017 ».
Le ralentissement projeté en 2019 serait attribuable au léger recul de la valeur ajoutée du secteur primaire, soutient la BAD.
Dans son rapport, la BAD loue l’introduction en 2018, par la Banque centrale du Maroc, du régime de taux de change flottant contrôlé, « perçue comme un signe positif par les investisseurs et une étape importante vers une grande flexibilité du régime de change ».
Lors des huit premiers mois de l’année 2018, le cours du dirham s’est apprécié de 1,9% contre l’euro et s’est déprécié de 0,9% face au dollar américain.
Dans ce contexte, l’endettement du Maroc reste « soutenable » et devrait diminuer à moyen terme, relève le document. Néanmoins, la croissance n’a pas été suffisamment inclusive, et recule l’atteinte du stade de pays émergent, selon la même source.
Pour rappel, « L’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique » est le thème choisi pour l’édition 2019 du rapport de la BAD sur les perspectives économiques et les projections de croissance de l’ensemble du continent.
HA/APA