La ville frontalière gambienne de Farafenni est en pleine effervescence ce lundi matin, à quelques heures de l’inauguration par les présidents de la Gambie et du Sénégal d’un pont qui enjambe un bras de fleuve séparant les deux pays.
Peuplée d’environ 30.000 habitants et située à 116 km à l’est de Banjul, la capitale gambienne, Farafenni baigne depuis samedi soir dans une ambiance colorée, entretenue par les nombreux groupes culturels qui s’y produisent et la forte mobilisation des résidents, occupés à embellir les rues et autres places fortes de la ville.
De par sa position, Farafenni offre une importante voie d’accès terrestre aux deux rives du fleuve Gambie pour les habitants des deux pays.
L’absence d’infrastructure physique sur le fleuve dans le passé avait posé de sérieux problèmes pour la libre circulation des personnes et des biens dans les deux pays voisins.
Le bac et des embarcations de fortune ont servi jusqu’ici à pallier tant bien que mal à cette situation.
La Gambie et le Sénégal, principaux bénéficiaires du pont, estiment que l’avènement de l’ouvrage permettra de faciliter les échanges commerciaux et autres mouvements vers d’autres parties de l’Afrique de l’Ouest.
D’un coût de 50 milliards de FCFA, ce pont trans-gambien a été principalement financée par la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre de ses efforts pour une plus grande intégration économique dans la région par le biais de son projet phare, le Corridor Trans ouest-africain.
Construit dans une durée de quatre ans, ce pont à péage mesure 942 mètres de long, a une hauteur de 18 mètres et une largeur de 12 m.
Les travaux de construction et d’ingénierie ont débuté en 2015, quatre ans après la signature officielle par la Gambie d’un accord de construction d’un pont sur son territoire.
KAM/as/lb/APA