Ousmane Sonko, président du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), est déjà un « phénomène politique » au Sénégal, a affirmé Me Mame Adama Guèye, le Coordonnateur de la Plateforme opérationnelle pour la sécurisation des élections (Pose).
« Le seul fait qu’il pousse les jeunes à s’intéresser à nouveau à la politique, c’est une bonne chose. C’est évident que dans notre pays, la politique a besoin de se renouveler », a soutenu Me Mame Adama Guèye qui était, mercredi, l’invité du quatrième numéro du Grand Oral d’APA (GoAPA).
L’engagement politique de Ousmane Sonko, radié de la fonction publique en août 2016 pour +avoir failli à son obligation de réserve+, « fait respirer la démocratie » en ce sens qu’il propose de « nouvelles alternatives », a ajouté Me Guèye, selon qui « le Sénégal ne peut pas échapper à ce phénomène mondial » de renouvellement de la classe politique.
« J’espère simplement qu’Ousmane Sonko, comme d’autres candidats qui ne sont pas qualifiés (pour la présidentielle), ne vont pas changer sous l’effet des pratiques traditionnelles des milieux politiques », a en outre relevé l’avocat, par ailleurs président du mouvement politique « Sénégal Bou Bess +Un Sénégal nouveau+ ».
Le Coordonnateur de la Pose a profité de l’occasion pour rejeter l’idée « d’alternance générationnelle » que prônaient certains nouveaux candidats, soulignant que « ce n’est pas une affaire d’âge (mais plutôt) une affaire d’alternatives ».
« Aujourd’hui, l’enjeu ne sera pas une simple question d’alternance. On a fait deux alternances et on a vu ce que ça a donné. Le pays a besoin d’alternatives, il a besoin de se refonder », a-t-il martelé non sans préciser que ce qu’il dit d’Ousmane Sonko « n’est pas lié à son âge ».
ARD/cat/APA