Les performances de la diplomatie marocaine, l’Indice de perception de la corruption 2018 de Transparency International, les plaintes intentées contre les magistrats et la propagation de la fièvre aphteuse constituent les sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
+Rissalat Al Oumma+ qui s’intéresse à la diplomatie et la politique étrangère marocaine, affirme que cette dernière a réussi à s’investir activement, ce qui s’est traduit durant les dernières semaines par une série réalisations et de rencontres phares.
Il s’agit notamment de l’affirmation de l’Union européenne de son attachement au partenariat stratégique avec le Maroc, l’adoption par le Parlement européen de l’accord agricole, ainsi que l’organisation au Maroc de plusieurs manifestations dont celle qui a abouti à la création la Fondation pour l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques, dite « Fondation Initiative AAA », précise la publication.
Un autre événement diplomatique qui mérite d’être mentionné consiste en la visite officielle au Maroc du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Serguei Lavrov, ajoute-t-il, notant que la diplomatie marocaine a pu ainsi gagner en efficacité en adoptant la politique d’ouverture positive, de diversification des partenaires et l’abandon de la politique de la chaise vide.
De son côté, +Aujourd’hui le Maroc+ s’arrête sur le rapport annuel de Transparency International sur l’IPC-2018. Le quotidien souligne que le classement de Transparency International met dans la course pratiquement tous les pays et présente donc une bonne occasion de se mesurer, de se comparer aux autres avec une visibilité mondiale.
Toutefois, relève-t-il, l’amélioration du classement veut seulement dire que les experts, les responsables et personnes interviewées « ont perçu une amélioration de la volonté du Maroc de lutter sérieusement contre la corruption ».
Pour mesurer le progrès dans cette lutte, ce n’est pas la perception de Transparency International qui le dira, mais tout simplement la réalité telle que vécue par le citoyen, le justiciable, l’usager de l’hôpital public, le contribuable, etc, estime le quotidien.
+Akhbar Al Yaoum+ rapporte que le président délégué du conseil du pouvoir judiciaire a révélé que 24 magistrats avaient été sanctionnés, durant l’année 2018, pour des dérapages professionnels nuisant à l’image de la magistrature.
Ces sanctions ont été stipulées dans la loi organique fixant le statut des magistrats. En parallèle, Mustapha Farès a tenu à féliciter les autres magistrats pour leur intégrité, leur droiture et leur dévouement professionnel, faisant savoir que le corps de la magistrature observe oeuvre aujourd’hui à l’application stricte du « code d’éthique de la magistrature » et à la mise en place d’une nouvelle loi régissant l’Inspection générale des affaires judiciaires. Cette dernière instance, a fait savoir Mustapha Farès, a réalisé, durant l’année 2018, 161 enquêtes déclenchées sur la base de 6.067 plaintes enregistrées contre des magistrats et transférées aux autorités compétentes, ajoute le quotidien.
+Assabah+ fait savoir que la découverte de la fièvre aphteuse, dans la région de Fkih Ben Salah, a mis en alerte l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) dans l’Est du royaume.
Depuis, des fonctionnaires de l’ONSSA effectuent des visites de terrain, en coordination avec la gendarmerie royale et les autorités locales, pour s’assurer que l’épidémie ne se propage pas dans cette région. Une surveillance accrue a été observée dans les souks hebdomadaires pour examiner le cheptel et faire connaître cette maladie aux éleveurs et aux vendeurs de bétail.
De leur côté, les Forces armées royales ont renforcé les contrôles tout au long de la bande frontière avec l’Algérie (720 km), considérée comme le premier foyer épidémique de la fièvre aphteuse. Des sources avisées indiquent que les investigations actuelles n’ont détecté aucun cas de contamination, mais que le danger reste élevé au vu de la proximité de cette région avec l’Algérie.
Le quotidien rapporte, que des éléments de la gendarmerie royale participent à cette campagne de surveillance. Des patrouilles contrôlent les camions qui transportent du bétail et avisent les services sanitaires de leurs mouvements. Les cargaisons suspectes sont saisies et remises à l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires. Selon les sources du journal, les services de contrôle veillent à la confidentialité des investigations pour ne pas semer la panique et perturber le trafic commercial dans la région.
HA/APA