Les présidents des institutions de lutte contre la corruption du Niger et du Nigeria, Gousmane Abdourahamane et Ibrahim Mustapha Magu ont signé, jeudi à Niamey, un protocole d’accord engageant leurs deux structures à collaborer pour une lutte plus efficace contre la corruption dans leurs espaces frontaliers.
Ainsi, à travers cet accord, la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) du Niger et la Commission des crimes économiques et financière (EFCC) du Nigeria s’engagent à coordonner leurs efforts et à se prêter assistance, comme le recommandent, les différentes conventions internationales, régionales et bilatérales.
Avant d’aboutir à cet accord, les délégations des deux pays ont eu à passer en revue les missions des deux institutions dans le cadre de la prévention et de la lutte contre ce fléau qu’est la corruption de même pour les infractions assimilées.
La grande avancée, explique Gousmane Abdourahamane, c’est qu’aujourd’hui, « pour enquêter sur n’importe quel cas de corruption, dans le domaine des hydrocarbures, par exemple, impliquant des personnes en terre nigériane, nous n’aurons plus besoin de nous déplacer pour enquêter puisqu’un simple coup de fil à mon homologue de l’EFCC peut mettre la machine en branle dans son pays et de même au Niger ».
Ce que confirme Ibrahim Mustapha Magu qui explique que ce genre de collaboration est d’autant plus importante que, « des deux côté de nos frontières, nous avons les mêmes races, les mêmes cultures les mêmes façons de s’habiller. Ce qui fait qu’il est plus faciles aux délinquant, une fois leurs forfaitures commises, de s’installer de l’un ou l’autre côté de la frontière et même espérer y refaire une vie, en toute impunité ».
La lutte contre la corruption est, selon Mustapha Magu, l’affaire de tous et non d’une seule personne. C’est pourquoi nous sommes tous interpellés car, « tout ce qui touche le Niger, en bien comme en mal, touche également le Nigeria ».
SA/te/APA