Le Bureau national d’état civil (Bunec), dans une étude menée à Maroua (extrême-nord) et dont APA a obtenu copie mardi, révèle que plus de 400 000 élèves de l’enseignement maternel et primaire ne possèdent pas un acte de naissance.
« Lors de nos différentes descentes dans les établissements scolaires, nous avons constaté que les enfants n’ont pas d’acte de naissance et que c’est généralement lorsqu’ils sont au cours moyen deuxième année qu’à l’initiative des directeurs d’école notamment, on cherche à leur établir des actes de naissance pour pouvoir se présenter à l’examen du Certificat d’études primaires (CEP) », rapporte l’étude.
Cette région, faisant partie des zones sous-scolarisées du pays avec en moyenne 50% dans l’enseignement primaire et maternel, « on (y) tolère généralement que les enfants aillent à l’école, quitte à exiger ces documents plus tard », précise le document.
Selon le Bunec, une fois que les enfants sont scolarisés, les parents ont la paresse de les établir des actes de naissance, d’où ce nombre élevé d’enfants scolarisés ne disposant pas d’acte de naissance.
Des organismes internationaux à l’instar de l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et des ONG militent, depuis quelques temps, pour que l’établissement des actes de naissance dans cette région du pays soit ancré dans l’esprit des parents.
Par ailleurs, le gouvernement avec l’appui des partenaires au développement et certains « mécènes », organise des campagnes visant à faire établir les actes de naissance aux enfants dés leur venue au monde.
MBG/ard/cat/APA