Le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute, a signé un arrêté octroyant, au Chef du gouvernement et aux ministres, une augmentation de salaire grâce à des indemnités de supervision prélevées à hauteur de10% sur tous les budgets des comités et groupes de travail interministériels.
Selon l’arrêté dont APA a obtenu copie mardi, ces primes vont coûter à l’Etat plus de 10 milliards F CFA chaque année.
Pourtant, dans un rapport publié en fin de semaine dernière, la Banque mondiale (BM) a demandé au Cameroun d’améliorer sa gouvernance publique dans la perspective d’une émergence économique projetée à l’horizon 2035.
Insistant notamment sur l’amélioration de la dépense publique, l’institution financière a préconisé la réduction des dépenses de l’Administration générale et financière, en particulier les frais de représentation, de missions, de cérémonies, de carburant, de voyages et de services externes.
A en croire la Banque mondiale, la réduction de ces dépenses peut entraîner de substantielles économies budgétaires pour le Cameroun dépassant 50 milliards F CFA par an. C’est la raison pour laquelle, elle a recommandé aux autorités camerounaises de mettre fin à la gabegie.
Toutefois, la BM se dit favorable à une revalorisation du salaire de base de tous les agents publics du Cameroun puisque dans ce pays, le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) stagne à 36 000 F CFA.
Pour l’instant, le gouvernement fait la sourde oreille et préfère plutôt s’octroyer des avantages substantiels.
Selon la dernière grille des salaires adoptée le 1er juillet 2014, le salaire de base mensuel le plus élevé au Cameroun est de 326 000 FCFA, tandis que le plus bas est de 43 000 FCFA.
MBOG/id/cat/APA