Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Seidou Mbombo Njoya a convoqué, pour lundi prochain, les acteurs de la discipline en vue de voir clair sur l’état des arriérés de salaire des joueurs du championnat professionnel, et envisager des solutions durables à la situation.
À ce conclave, auquel sont conviés le ministère des Sports, le Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc), les clubs et la Ligue professionnelle (LFPC), l’instance fédérale indique que «des décisions relatives au règlement de cette affaire seront prises séance tenante», après analyse de toutes suggérées par les parties invitées.
Mais, avant cette réunion de crise, Seidou Mbombo Njoya a invité le président de la Ligue, Pierre Semengue, à lui «faire tenir en urgence» l’état des salaires et primes dus aux joueurs par 24 clubs, mais également les propositions de solutions.
Cette action intervient au lendemain d’une sommation de la Fédération internationale de football association (FIFA) à la Fecafoot, lui demandant par écrit de «prendre de manière urgente les mesures nécessaires» afin que les salaires et primes dus aux joueurs de 24 clubs de D1 et D2 du pays «soient payés à brève échéance».
Ladite injonction survenait, elle-même, survenait à la suite de la publication d’un rapport de la Fédération internationale des footballeurs professionnels (FIFPro) et du Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc), dénonçant «la situation désastreuse» des athlètes locaux de la discipline, dont beaucoup traînent de nombreux mois d’arriérés de salaires, de primes de matches, de signature de contrat et d’entraînement.
Pour les signataires dudit document en effet, au cours de la saison 2017-2018, mais aussi de celle qui vient de débuter, seuls 8 clubs évoluant dans les championnats professionnels (D1 et D2) s’étaient acquittés desdites obligations de rétribution vis-à-vis de leurs joueurs, alors que les 24 autres doivent encore de l’argent à leurs sociétaires.
S’adressant à la Fecafoot, la FIFPro et le Synafoc ont averti qu’ils «ne peuvent plus tolérer ces non-paiements de salaires injustifiés et répétés», et demandé au président de l’instance fédérale, tutelle de la LFPC, «d’intervenir immédiatement pour s’assurer que les joueurs perçoivent leurs honoraires actuels».
FCEB/te/APA