Le président soudanais Omar El Béchir a interdit les manifestations non autorisées, les sit-in et les rassemblements publics dans une série de décrets d’urgence pris au lendemain des manifestations de citoyens à travers le pays pour son départ du pouvoir.
Les décrets pris lundi par le chef de l’Etat soudanais menacent d’une peine de dix ans d’emprisonnement ou d’une amende de 1000 dollars US contre tous ceux qui seraient tentés de manifester sans autorisation.
Les forces de sécurité ont par ailleurs été investies du pouvoir de pénétrer dans tous les bâtiments pour rechercher et arrêter les manifestants « illégaux ».
Plusieurs quartiers de la capitale, Khartoum, notamment la zone proche du palais présidentiel ont été lundi dernier le théâtre de manifestations de plusieurs centaines de personnes réclamant la fin du régime.
Vendredi dernier, El Béchir a nommé 17 major-généraux et lieutenant-généraux au poste de gouverneurs de certains États, après avoir imposé l’état d’urgence national d’un an et dissous les gouvernements fédéraux et étatiques.
Selon des activistes, 59 personnes ont été tuées par les forces de sécurité et plus de 3000 personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une violente répression exercée par le gouvernement sur les manifestants depuis décembre.
El Béchir est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité et pour son rôle présumé dans le génocide au Darfour.
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