Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, « condamne l’emprisonnement et les radiations » de responsables syndicaux à la suite de mouvements de grève d’enseignants observés ces dernières semaines, dans un communiqué publié mardi.
« Devant ces graves dérives, le Pdci appelle, avec insistance, les parties prenantes à la reprise des négociations dans un climat apaisé et démocratique », indique le communiqué dans lequel le parti « condamne l’emprisonnement et les radiations des responsables syndicaux ».
Une grève d’un an engagée par la Coordination nationale des enseignants du supérieur et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC) a dégénéré avec l’arrestation de deux leaders syndicaux membres de l’organisation syndicale, ce qui a mis le feu au poudre.
Ces derniers jours, des « violences graves et illégitimes exercées sur des enseignants à Bouaké », dans le centre ivoirien, ont eu lieu, a dénoncé le Pdci qui invite le gouvernement à « sauvegarder les acquis démocratiques de l’université et la protection de la liberté syndicale ».
L’ex-parti unique qui appelle en outre au « respect des engagements pris lors de la signature de la trêve sociale » par l’Etat ivoirien et exhorte « les uns et les autres à privilégier le dialogue et la paix afin de ne pas envenimer la situation socio politique déjà délétère ».
Le parti déplore le fait que l’école ivoirienne soit « totalement paralysée par une grève illimitée, qui inquiète sérieusement les parents d’élèves (…) sans aucune lueur d’espoir de réouverture des écoles, des Collèges, des lycées et des universités, suite à la rupture des négociations », poursuit le texte.
Les enseignants toutes catégories confondues, observent depuis quelques semaines « une grève initiée par leurs différents syndicats en vue d’obtenir du gouvernement, des solutions aux différents points de discordes, relatifs à de meilleures conditions de travail et de vie ».
Les revendications syndicales des ces organisations syndicales portent, entre autres, sur « les mesures pédagogiques, les conditions matérielles de travail, la réintégration des grévistes radiés, la nomination des doyens des UFR ».
AP/ls/APA