L’Union européenne (UE) déplore la dégradation de la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest qui a «fortement impacté le climat social et l’efficacité des initiatives visant le développement et le bien-être des populations», a-t-on appris dimanche de source proche de l’institution.
Selon cette source, le sujet a été évoqué samedi à Ouagadougou, lors d’une concertation entre les présidents des commissions de l’UEMOA et de la CEDEAO avec le directeur général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne.
«La rencontre a permis de faire le point des différents projets qui ont été engagés dans le cadre de la coopération entre l’Union européenne et l’Afrique de l’Ouest et de dégager des perspectives dans le cadre du renforcement de cette coopération», indique-t-on.
La même source précise que sur la question sécuritaire dans la sous-région, «les différentes parties ont pris l’engagement d’œuvrer à accélérer la mise en œuvre du projet Wapis-Sipao (Système d’information policière de l’Afrique de l’Ouest)».
L’objectif dudit projet est d’accroître la capacité des services de détection et de répression ouest-africains à lutter contre la criminalité transnationale et le terrorisme, en améliorant la gestion et le partage de l’information.
«C’est un système dans lequel on investit beaucoup d’argent avec Interpol comme opérateur et pour lequel la nécessité absolue de renforcer la coopération reste forte, au regard de l’ampleur des attentats terroristes», a déclaré Stefano Manservisi, directeur général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne.
La rencontre de samedi, souligne-t-on, a été l’occasion pour les deux chefs d’institutions ouest-africaines (UEMOA et CEDEAO) et le directeur général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne, de rappeler l’excellence des relations de coopération qui existent entre les trois institutions et les résultats atteints.
ALK/cd/APA